Grand prix de Pau : la filière française du bioéthanol au service d’une mobilité plus propre et moins chère

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Rencontres européennes des mobilités 2023 / Grand Prix de Pau

La filière française du bioéthanol au service d’une mobilité plus propre et moins chère

A l’occasion de la seconde édition du forum européen sur l’avenir des mobilités, qui se déroulera à Pau les 11 et 12 mai prochains, la filière française du bioéthanol participera aux débats sur le développement des technologies bas carbone et les prospectives de la mobilité durable. L’opportunité pour la filière de rappeler la complémentarité de ses débouchés. Alors qu’elle permet aux automobilistes de rouler plus vert et moins cher avec du bioéthanol produit sur le territoire, elle nourrit aussi les filières animales locales et fournit du CO2 d’origine végétale qui vient remplacer le CO2 fossile dans nos industries agroalimentaires et qui demain, pourrait même servir à fabriquer des carburants verts pour l’aviation.

Le bioéthanol, une filière locale implantée dans le Sud-Ouest

Les principales organisations de collecte du maïs (coopératives et négociants) d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées se sont rassemblées dès 2008 au sein d’Océol pour livrer du maïs et investir, aux côtés d’un industriel espagnol, dans une usine de production de bioéthanol à Lacq, appartenant désormais à Vertex Bioenergy.

Avec cet investissement, la filière maïs locale s’est engagée dans un projet territorial structurant, durable et créateur de valeur. Chaque année, environ 530 000 tonnes de maïs sont transformées, en plus de 2,3 millions d’hectolitres de bioéthanol, 175 000 tonnes de drèches pour l’alimentation animale locale et environ 175 000 tonnes de CO2 biogénique pour l’industrie agroalimentaire.

Le bioéthanol, une solution de mobilité plus propre et moins chère disponible maintenant

Le bioéthanol consommé en France en 2022, dans les essences sans plomb et le Superéthanol-E85, réduit en moyenne de 70% les émissions de CO2 (*source DGEC – CarbuRe) et a permis d’économiser 2 millions de tonnes de CO2, soit les émissions d’1 million de voitures. Il a remplacé plus de 800 000 tonnes d’équivalent pétrole.

Le Superéthanol-E85, distribué dans près de 3 400 stations-service en France, affiche un prix moyen de 1,08€/l au 28 avril 2023 (source : www.prix-carburants.gouv.fr). Il permet d’économiser 477€ pour 13 000 km parcourus y compris une surconsommation de 25% par rapport à l’essence.

Combiner le bioéthanol et l’e-fuel, dans un carburant neutre en carbone pour les moteurs thermiques

Pour que le Superéthanol-E85 devienne 100% renouvelable : il sera possible de produire un Superéthanol-E85 ne comprenant que de l’éthanol (de 60 % à 85 %) et des e-fuels (de 15% à 40%) en remplacement de la part d’essence fossile. Cela permettra aux véhicules hybrides rechargeables consommant ce carburant de continuer à rivaliser avec la performance des véhicules 100% électriques en matière de bilan CO2 complet en 2040, comme le démontre une étude de l’IFPEN pour des berlines. Par ailleurs, du CO2 venant des plantes, capté lors de la production de l’éthanol, pourra servir de matière première aux carburants synthétiques, en le combinant avec de l’hydrogène vert.

Le Superéthanol-E85, le carburant plus vert des compétitions automobiles

Le Forum européen sera également l’occasion, pour le grand public, d’assister au Grand Prix de Pau qui se déroulera du 12 au 14 mai 2023. Un moment pour découvrir une compétition automobile, où les voitures carbureront au Superéthanol-E85 dans trois catégories : Caterham, Sprint Cup by Funyo et la Coupe Adour-Océan (aussi appelée Twin Cup) où les voitures seront équipées de boîtiers E85 homologués produits par Biomotors.

La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) inclura à partir de 2024, un Superéthanol-E85 100% renouvelable (appelé High Ethanol Content Fuel) dans sa liste des carburants autorisés pour les compétitions automobiles.