Le semis, étape capitale pour réussir son maïs

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Le semis, une étape capitale pour réussir sa culture de maïs

Le maïs est une culture à cycle court et le semis est l’opération la plus importante de l’itinéraire car il détermine une composante essentielle du rendement : le peuplement. Un semis réussi, c’est un nombre de graines conforme à l’objectif, une levée synchrone, avec une répartition régulière et un taux de levée compris entre 95 et 100%.

Avant de démarrer la campagne, il est capital d’avoir un semoir en bon état. Retrouvez nos conseils dans la vidéo « réussir son maïs : entretien et contrôle du semoir ».
Avec ou sans labour, la préparation du sol doit permettre d’obtenir un lit de semence avec assez de terre fine pour un bon contact sol-graine, quelques mottes en surfaces et un bon rappuyage pour assurer une continuité sur tous les horizons.

Placées à 4-5 cm de profondeur dans une terre fine à 10°C au moins pour que les semences germent mieux

A partir d’une température de 10°C mesurée dans le sol, les conditions deviennent favorables à la germination puis à la croissance du maïs. Mais il faut attendre que le sol soit bien ressuyé pour intervenir.
Le choix d’une variété à bonne vigueur au départ et un engrais starter, localisé sur le rang, favoriseront le démarrage de la culture. C’est d’autant plus important pour les semis précoces et quand les conditions sont moins favorables. Concernant les ravageurs, en situation à risque (taupins, mouches), une protection insecticide sous forme de micro-granulés ou de traitement de semences permet de sécuriser le peuplement.

En début de chantier, et à chaque fois que les conditions changent, il est recommandé de contrôler la qualité du semis et les réglages. On vérifie la distribution et le nombre de grains présents sur le disque (une graine par trou), au besoin, on modifie l’agressivité du sélecteur (contrôle à chaque changement de semences).

On visera un semis à 4-5 cm de profondeur. Trop superficiel, on peut craindre les dégâts d’oiseaux ou le manque d’humidité autour de la graine, trop profond, la durée de levée sera plus longue et la graine plus exposée aux ravageurs. Un bon réglage des chasse-mottes ou chasse-débris permettra de dégager la ligne de semis et facilitera la levée. Le sillon devra être bien refermé et rappuyé par les roues du bloc-tasseur pour assurer un bon contact sol-graine.

Prendre le temps de descendre du tracteur en début de chantier

A partir de la densité souhaitée, et après avoir choisi le bon réglage, on contrôlera la densité réellement semée en comptant le nombre de grains sur plusieurs mètres linéaires.

En début de chantier, il faut aussi vérifier le fonctionnement du micro-granulateur et du fertiliseur. On regarde si l’engrais est correctement distribué sur le rang ainsi que sa profondeur d’enfouissement. On vérifie l’écoulement des micro-granulés insecticides sur chaque rang, ainsi que le réglage des diffuseurs.

La vitesse de travail, autour de 5-7 km/h, devra être ajustée aux conditions de semis (présence de mottes ou débris, état de nivellement…). Des semoirs spécifiques autorisent des vitesses plus élevées, jusqu’à 10-15 km/h.

Vers le stade 8 feuilles, lorsque le maïs devient moins sensible aux ravageurs de début de cycle, on pourra juger de la réussite de l’implantation. Le comptage du nombre de plantes présentes, saines et aptes à produire un épi, donnera une première estimation du potentiel.

Sécurité de l’opérateur : pendant le chantier de semis, un équipement adapté (gants en nitrile et masque à poussières à disposition, réserve d’eau claire installée sur le tracteur) et des réflexes simples (manipulation des semences traitées et des micro-granulés insecticides dos au vent) sont indispensables pour limiter les contacts avec les produits phytosanitaires.