« ACCÉLERER L’EFFORT DE GUERRE », C’EST AUSSI RÉARMER LA PRODUCTION AGRICOLE POUR GARANTIR L’INDEPENDANCE ALIMENTAIRE EUROPEENNE !

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L’inauguration du Salon International de l’Agriculture par Emmanuel Macron a été l’occasion pour les producteurs de grandes cultures d’appeler le président de la République à peser de tout son poids en Europe et à l’international pour redonner de toute urgence, un cap agricole cohérent avec le contexte géopolitique qui se dégrade.

« L’heure est à la mobilisation générale pour notre défense alimentaire ! La guerre menée par la Russie nous le rappelle tous les jours : l’alimentation est une arme et nous ne pouvons rester désarmés pour les années à venir » alertent l’AGPB, l’AGPM, la CGB, la FOP et l’UNPT en enjoignant le Président de la République à agir avant qu’il ne soit trop tard.

Pour les associations spécialisées représentant les producteurs de céréales à paille (blé, orge etc…), de maïs, de betteraves sucrières, d’oléo-protéagineux et de pommes de terre, il y a urgence tant le décrochage observé dans leurs filières respectives semble s’accélérer ces dernières années. En 8 ans, les surfaces cultivées accusent en effet une chute d’un million d’hectares, et 200 000 hectares seraient perdus sur la dernière campagne.

Explosions des impasses techniques, liées aux règlementations, accords de libre-échange sans clauses miroirs, politiques agricoles déconnectées des réalités agronomiques rencontrées sur le terrain, les producteurs dénoncent des orientations mortifères pour la souveraineté alimentaire européenne alors même que le président de la République appelle l’Europe à accélérer sa défense.

« Nous avons entendu les dernières déclarations du président de la République, mais que pourra
une Europe militairement renforcée si elle dépourvue de l’arme essentielle qu’est sa souveraineté alimentaire ? » interrogent les producteurs en rappelant qu’Emmanuel Macron a le pouvoir d’infléchir de nombreuses décisions qui sapent aujourd’hui la compétitivité des exploitations. Mercosur, Ukraine, distorsions de concurrence, moyens de productions, innovation, engrais, avenir de la Pac, les dossiers ne manquent pas : « La France ne peut plus se permettre d’être en retrait et doit recouvrer au plus vite sa capacité à influer sur les décisions avant qu’il ne soit trop tard ! » concluent les associations spécialisées.