Édito
La campagne qui se termine a vu la mise en place, en France, de plus de 85 000 ha de production de semences de maïs et de près de 1 000 ha de sorgho, à la suite d’une année 2020 dont les résultats se sont révélés en dessous des attentes pour un grand nombre d’entre nous. Ce contexte a demandé aux producteurs et aux établissements de relever plusieurs défis, aussi bien celui de la rémunération des multiplicateurs, que celui de la valorisation de la qualité des semences produites en France auprès de l’aval de la filière. Le coup de pouce que le cours actuel du maïs grain représente pour notre production, tant en termes de rémunération à la multiplication que de développement potentiel des marchés, doit s’accompagner d’engagements structurels, collectifs, en faveur de la performance et de la qualité. C’est tout le travail engagé par la Fédération durant cette année écoulée, et qui vous est présenté dans ce rapport d’activité. Gagner en compétitivité, au champ et à l’usine, voire après, est un effort sans cesse renouvelé, que la Fédération accompagne. Je reste convaincu que notre leadership européen sera consolidé grâce à l’engagement commun des établissements semenciers et des syndicats de multiplicateurs. C’est pourquoi la Fédération a démarré un travail de fond pour définir les orientations stratégiques de la filière pour les
trois prochaines années, et avec évidemment des réponses communes à apporter. Ce plan triennal de la FNPSMS doit pouvoir porter notre ambition, celle de la prospérité de la filière au bénéfice de tous ses acteurs.
ZOOM ACTIONS TECHNIQUES SEMENCES
MOBILISER L’INNOVATION POUR LA PRODUCTIVITÉ ET LA COMPÉTITIVITÉ
Axe stratégique majeur, le programme ATS vise à accroître la productivité et la compétitivité de la culture par la mobilisation de l’innovation. D’importants moyens financiers et humains
sont mis en oeuvre dans la recherche de solutions techniques pour le réseau de production. Porté par la F.N.P.S.M.S. pour un budget de 351 km le programme est soutenu financièrement par SEMAE à hauteur de 45 km pour des actions spécifiques (section maïs sorgho) et via l’appel à projet « Actions en faveur du développement de la multiplication de semences et plants ».
Le programme s’articule autour de quatre axes: « implanter, alimenter, protéger et récolter. » Au chapitre implantation, l’étude des densités comme levier de compétitivité est en cours de finalisation. Dans la gamme de variation de densités étudiées, la primauté de l’effet densité sur l’effet écartement est confirmée. La conduite de l’irrigation requiert une précision sans cesse plus fine sous les effets des aléas climatiques et de l’encadrement réglementaire. L’étude de l’interaction entre densités de peuplement et gestion de l’irrigation s’est poursuivie. Elle permet d’enrichir les acquis des années précédentes et montre combien ces deux facteurs de production sont liés. La protection intégrée des cultures constitue un axe central du programme ATS. La raréfaction des solutions conventionnelles et l’encadrement sans cesse renforcé de leur usage confèrent au programme un double objectif : mettre au point les stratégies de contrôle des bioagresseurs performantes avec les solutions disponibles et évaluer les innovations pour protéger les productions demain dans différents systèmes de culture. Entre autres travaux, un suivi associant tests
de laboratoire, essais au champ et appel à prélèvement a été mis en place en 2021 pour la protection des semences contre les maladies. Dans le registre du contrôle des adventices, une expérimentation mobilisant les nouvelles technologies pour le désherbage ciblé a été entamée. Les circuits de récolte ont fait l’objet de nouveaux travaux pour appréhender les facteurs de réussite et actualiser le guide pratique de mise en oeuvre de récolte en grain.
RELATIONS CONTRACTUELLES ET INDICATEURS ÉCONOMIQUES RELATIONS CONTRACTUELLES : UN CADRE EN ÉVOLUTION
En vue de l’établissement des relations contractuelles pour la campagne 2021/22, la diffusion des indicateurs économiques a té anticipée, avec une première publication des indicateurs disponibles en décembre 2020, accompagnés d’une note de conjoncture. Le document a par la suite été complété avec des indicateurs supplémentaires, et certains indicateurs réactualisés courant
février 2021. L’anticipation de la diffusion des indicateurs est également prévue pour la mise en place des relations contractuelles 2022/2023, avec une première diffusion programmée pour mi-octobre 2021. Ces indicateurs sont issus du travail de veille et d’études mené au sein du service Économie de la FNPSMS dans le respect des bonnes pratiques.
EXPERTISE DES CHAÎNES DE VALEUR : LA FILIÈRE MAÏS SEMENCE AUX AVANT-POSTES
La FNPSMS a entrepris la mise en place d’indices de suivi des principaux équilibres dans la chaîne de valeur des semences de maïs en France. Cette démarche innovante s’inscrit dans le prolongement des États Généraux de l’Alimentation qui ont eu lieu en France à compter de juillet 2017, sous l’égide des pouvoirs publics, et qui ont donné lieu à l’adoption de la loi du 30 octobre 2018, pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole. Cette loi prévoit notamment que, dans le cadre de leurs missions, les organisations interprofessionnelles élaborent et diffusent des indicateurs relatifs notamment aux coûts pertinents de production et à leur évolution pour éclairer les parties prenantes dans le cadre de leurs négociations contractuelles. Cette démarche s’inscrit en outre dans le cadre des missions de l’interprofession en faveur de la connaissance et de la transparence de la production et du marché. La fourniture de ces indicateurs
doit permettre de contribuer à des décisions commerciales mieux informées des opérateurs et de renforcer la confiance dans un traitement équitable à tous les stades de la chaîne de valeur. Deux pistes ont ainsi été travaillées courant 2020/2021. D’une part la réalisation par le service économique de la FNPSMS d’une enquête auprès des opérateurs semenciers. D’autre part, la réalisation d’une enquête directement auprès des distributeurs, confiée au prestataire IDDEM, et réalisée dans le cadre de la section maïs et sorgho de SEMAE. Un premier référentiel issu de ces 2 études
a ainsi été réalisé à fin 2021, permettant de poser un constat partagé en vue de l’élaboration du prochain cadre triennal.
MARCHÉ ET PROMOTION PROMOUVOIR DES SEMENCES DE MAÏS DE QUALITÉ ET LA GÉNÉTIQUE PERFORMANTE
La FNPSMS réalise actuellement deux campagnes dont l’objectif est la promotion de la génétique performante et l’utilisation des semences de qualité. Une multitude d’actions est prévue dans le cadre de ces programmes : élaboration des stratégies de communication et création d’identité visuelle, organisation de conférences, plateformes technologiques, field days, salons, voyage d’études pour les leaders d’opinion, voyage presse, publications d’articles dans la presse agricole, études de marché et études économétriques, vidéos promotionnelles, brochures techniques, site internet, médias sociaux.
La Campagne « Maïs rendement », adaptée aux marchés de l’Est et du Proche Orient réalisée en Russie, au Kazakhstan et en Iran (2018-2021), en Biélorussie et en Ukraine (2019-2022) est centrée sur le développement de la production du maïs ensilage avec l’utilisation d’une génétique hybride de haut niveau. La préférence a été donnée aux actions digitales, vidéoconférences,
site internet en versions russe et perse : www.mais-rendement.com, page Facebook, chaîne YouTube avec publication de vingt vidéos. Une dizaine d’articles techniques et d’encarts publicitaires a été publiée dans le cadre des partenariats presse avec des revues professionnelles. Les Guide Technique et le Guide Diagnostic sont largement distribués en deux versions : russe et kazakhe. Quelques évènements terrain ont pu avoir lieu, notamment le Salon INTERAGROMASH (Russie), le Salon BELAGRO et Field Day (Biélorussie), où la FNPSMS a été représentée par des entreprises semencières adhérentes.
La Campagne « Seeds for Future » a été lancée en janvier dernier par la FNPSMS en partenariat avec le PZPK (organisation des producteurs de maïs et de semences de maïs polonaise). Cette campagne a pour but de promouvoir les cultures de maïs et sorgho et la génétique européenne pour les semences de maïs et sorgho dans 7 pays Européens (France, Italie, Espagne, Allemagne, Pologne, Roumanie et Bulgarie). Dans un premier temps une stratégie de communication a été mise en place : plan media avec publication d’articles techniques, production d’une série de vidéos,
développement des sites internet et pagesFacebook. Parallèlement, les actions terrain sont réalisées en présentiel : Les Culturales® en France, Foire AgroShow, Field Days et conférences à Szepietowo et Minikowo en Pologne et Salon INDAGRA en Roumanie. Un voyage d’étude de marché des semences en Roumanie et le 3ème Congrès Européen du Sorgho à Toulouse (170 participants) ont pu avoir lieu en plus des vidéoconférences sur le sorgho en Espagne (250 participants) et sur le diagnostic des accidents du maïs en Pologne (80 participants).
COMMUNICATION PROFESSIONNELLE
APPELLATION MAIZE IN FRANCE – SEMENCES D’EXCELLENCE
Les actions de promotion des semences de maïs françaises, dont la qualité n’est plus à prouver, se poursuivent en France et à l’étranger depuis 2018 grâce à l’appellation Maize in France. Cette année, les outils de communication déjà disponibles ont été optimisés et utilisés (site internet, newsletter, promotion auprès des acteurs de la filière et lors d’événements) avec également des publications papier et web destinées aux utilisateurs finaux dans la presse spécialisée française, allemande, italienne, espagnole, roumaine et polonaise. Sur cette année nous avons remarqué une augmentation du trafic sur le site internet grâce aux actions entreprises et une notoriété grandissante. En complément de ces actions, la FNPSMS travaille sur la mise en place d’actions de communication collective, qui engageront toute la filière et permettront aux adhérents de l’interprofession d’être également acteurs dans la promotion de l’origine française auprès de leurs clients.
UNE COMMUNICATION SUR LE PROGRÈS GÉNÉTIQUE
Afin de toucher un public plus jeune et présent sur différents canaux de communication, la filière utilise depuis quelques années deux pages Facebook professionnelles (Ma vache, mon maïs fourrage et moi et Mon sol, mon maïs grain et moi) pour valoriser l’importance de la génétique et du maïs dans les exploitations françaises. Grâce aux interviews d’éleveurs et d’agriculteurs de grandes cultures, les pages sont fournies régulièrement et animent les deux communautés de fans. En complément de ces actions, les mêmes messages sont désormais diffusés sur YouTube. Les interviews d’agriculteurs diffusées sur ce canal sont un moyen de toucher encore une autre catégorie de professionnels.
COMMUNICATION GRAND PUBLIC, LE CHANGEMENT !
Plus de la moitié des Français estiment que la crise sanitaire a fait d’eux une nouvelle personne (sondage Barbès et Occurrence). A l’écoute des aspirations de changement de la société et des
enseignements du sondage sur l’image du maïs réalisé en 2020, la FNPSMS et ses partenaires (AGPM, SEMAE) ont imaginé la campagne de communication grand public, Cet épi m’épate
– Les épis(odes) du changement. Lancée en mai dernier, cette campagne adopte un changement de posture, assumant pleinement les sujets sensibles et inscrivant le maïs dans les changements sociétaux. Climat, souveraineté alimentaire, consommation française, crainte des pesticides, préservation de la ressource en eau, alternative aux plastiques… autant de sujets abordés pleinement et montrant que le maïs apporte des solutions. Cette campagne se décline sur les réseaux sociaux et vise un public très large de jeunes adultes. Le récit passe par plusieurs médias : images, animations, podcast, vidéos, spécifiquement adaptés à ces réseaux sociaux. Mais si une chose ne change pas, c’est l’amour des Français pour la bonne cuisine. Après la réussite du prix culinaire Imagin’Maïs 2020, une nouvelle édition de cette compétition inter-écoles est lancée, avec le partenariat de l’Institut Paul Bocuse à Lyon.
MAÏS FOURRAGE
CONVENTION MAÏS FOURRAGE ET GRAIN HUMIDE
Une nouvelle convention triennale (2021- 2023) a été signée entre la FNPSMS, l’UFS et ARVALIS qui conduit le programme d’actions techniques et de communication. Dans la continuité de la convention précédente, ce programme comporte un volet communication, quatre volets techniques (systèmes de production et potentiel, qualité et débouchés, protection intégrée, gestion des ressources minérales et organiques) et un volet dédié au maïs grain humide et maïs épi. L’axe prioritaire de cette convention reste la communication, ciblée en priorité vers les agriculteurs, et
dans un second temps vers leurs conseillers. Quelques points d’inflexions ou d’évolutions sont à souligner : la diversification des relais d’informations (interprofessions lait et viande, établissements d’enseignement agricole), la place du maïs fourrage dans les systèmes bovins (mise en valeur de ses atouts et évaluation de sa durabilité), la complémentarité du maïs fourrage avec les autres fourrages de la ration, dans le but d’améliorer l’autonomie protéique des élevages. Concernant le dossier maïs grain humide et maïs épi, suite à l’enquête réalisée en 2020, un plan de communication est mis en oeuvre visant notamment à mieux faire connaître les qualités de cet aliment pour la filière viande bovine.
INSTITUTIONNEL INSPECTION DES CULTURES : UNE LARGE MOBILISATION DES ACTEURS
UNE IMPORTANTE CAMPAGNE D’INSPECTION
Cette année encore, la campagne d’inspection s’est déroulée dans un contexte sous pression du Covid-19 et avec des surfaces une nouvelle fois en expansion représentant 84 516 ha de maïs et 904 ha de sorgho. Ces inspections ont été effectuées par 494 techniciens agréés encadrés par 24 responsables techniques t 107 techniciens d’encadrement. Ce sont 10 359 fiches d’inspections qui ont été produites, elles sont utilisées dans le cadre de la certification des semences effectuée par le SOC.
UN RETOUR DES FORMATIONS EN PRÉSENTIEL AVEC DE NOUVEAUX MODES DE RECRUTEMENT
Malgré le contexte sanitaire, l’importance des formations des techniciens agréé et d’encadrement nous a incité à reprendre ces dernières en présentiel en prenant les précautions nécessaires à la situation. Ainsi, ces formations étaient co-animées par la FNPSMS et le SOC. Le recrutement des TA et TE s’est révélé majeur dans le bon déroulement de la campagne avec l’importance de fidéliser ces derniers et de communiquer sur le métier. Pour cela, et afin d’aider les responsables techniques dans cette phase cruciale, un site dédié à la communication et au recrutement a
été mis en place.
UN CHANGEMENT DE RÈGLEMENT TECHNIQUE MAÏS ET SORGHO
Cette campagne d’inspection est marquée par la mise en place des nouveaux règlements techniques maïs et sorgho. Le changement majeur concernant l’inspection des cultures est le passage de deux mâles de bordure à un seul mâle de bordure obligatoire pour les cultures de maïs semence. Plusieurs établissements ont fait le choix de conserver deux mâles de bordure dans leur cahier des charges. Cela permettant avec le nouveau règlement de palier à des problèmes de levée au semis, d’incidents climatiques ou de dégâts de ravageurs.
UN RENFORCEMENT DE LA COMMUNICATION ET DES NOUVEAUX OUTILS
La communication étant importante pour le bon déroulement de la campagne d’inspection, une réflexion a été menée avec la participation des élus des deux familles de la FNPSMS. Ainsi des outils et documents de communication ont été mis à jour comme le document « Plan Qualité Permanent » ou le Guide du producteur. D’autre part des casquettes ont été distribuées à l’ensemble des TA/TE afin de les identifier durant leurs tournées dans les parcelles. Une autre nouveauté cette année a été le déploiement du GPS pour mesurer les distances des isolements. Cette avancée technologique validée après un protocole de qualification a été largement plébiscitée par les équipes sur le terrain.
LABORATOIRE INTERPROFESSIONNEL : INNOVATION ET TRANSMISSION
ACTIVITÉS INSTITUTIONNELLES : APRÈS LA RÉSILIENCE DE 2020, LA CAPACITÉ D’ADAPTATION EN 2021
Après une année 2020 perturbée par le contexte pandémique au cours de laquelle le laboratoire avait fait preuve de résilience, le laboratoire a vu en 2021 les missions qui lui sont confiées fortement progresser (+20 %), notamment l’activité liée à l’édition des Bulletins Internationaux Orange nécessaires à l’export des semences vers les pays tiers. Pour autant, le laboratoire a su adapter son organisation afin de maintenir sa réactivité sur les délais d’édition (en dessous des 7 jours ouvrés). Tous les trois ans, le laboratoire est audité par l’International Seed Testing Association dans le but de s’assurer qu’il respecte à la lettre le référentiel permettant de délivrer les bulletins internationaux. L’audit 2021 a une nouvelle fois été passé avec succès par le laboratoire. La compétence technique et la bonne adéquation des équipements ont notamment été soulignées par les auditeurs.
TRAVAUX DU COMITÉ TECHNIQUE : LES NOUVELLES TECHNOLOGIES AU SERVICE DES LABORATOIRES
Les experts du comité technique poursuivent leurs expertises sur les nouvelles technologies. A ce titre, un trieur optique a été mis à l’essai afin d’évaluer si une automatisation de l’analyse de pureté spécifique pouvait être possible. Bien que la technique soit pertinente, les outils actuels semblent nécessiter certains ajustements. L’automne devrait permettre de tester des capteurs miniaturisés sur les lignes de production (humidité, mesures de chocs et de températures). Les autres actions du programme ne sont pas en reste, les essais sur le vieillissement des semences et sur la dormance débutant notamment cet hiver.
ÉCONOMIE DE LA FILIÈRE FAITS ET CHIFFRES
FRANCE : 85 200 HA D’HYBRIDES COMMERCIAUX ET 2 030 VARIÉTÉS (HORS STÉRILES)
Le programme de multiplication France en hybrides commerciaux de maïs est en hausse de 6 % en 2021. 1er producteur européen, la France a multiplié 85 200 ha d’hybrides commerciaux et 3 840 ha de semences de base, grâce à un réseau de 3 395 exploitations. La France représente ainsi 46 % du programme de multiplication d’hybrides maïs de l’Union Européenne. Les surfaces françaises de sorgho semence sont également en hausse en 2021, avec un programme de 940 ha (+13 %), dont 868 ha de sorgho grain et 72 ha de sorgho fourrager. 2 030 variétés (hors formes stériles) ont été multipliées en 2021(-1 %). La France demeure le « laboratoire variétal » de l’Europe pour l’approvisionnement en semences de maïs. Les conditions de culture 2021 ont à nouveau
été atypiques : semis perturbés par les pluies, conditions fraîches à la levée, manque de rayonnement lors des floraisons et fécondations de début août. Grâce à un réseau de production résilient, les résultats techniques s’établiraient à un niveau voisin de l’objectif.
UE 28 : 186 000 HA D’HYBRIDES COMMERCIAUX (+9 %)
Le plan de multiplication UE atteint 186 000 ha en 2021, soit +9%. On recense 35 300 ha en Roumanie (+13 %), deuxième producteur dans l’UE, et 31 400 ha en Hongrie (+13 %), à la troisième place. France, Hongrie, Roumanie totalisent toujours plus de 80 % des surfaces dans l’UE. Hors UE, des hausses importantes sont à souligner en Ukraine (38 000 ha, +26 %), Russie (31 000 ha, +19 %), Turquie (17 500 ha, +17 %) et Serbie (11 500 ha, +28 %). Au total, le pôle Europe de production de semences de maïs totalise 298 000 ha de multiplication d’hybrides de maïs, soit une
hausse de +12 %.
BILAN DOSES UE 28 EN SEMENCES DE MAÏS : STOCKS EN TENSION
Les stocks de semence de maïs dans l’UE sont à nouveau en baisse à l’issue de la campagne 2020/2021 et atteignent leur plus bas niveau depuis 2013. D’une part, les ressources sont en diminution avec des rendements en production fortement impactés par des conditions climatiques extrêmes en 2020. D’autre part, les utilisations se maintiennent à un haut niveau (forte demande européenne en semences de maïs de qualité dans un contexte de prix porteurs). Le stock fin de campagne 2020/21 serait de 8.5 Mdoses et représenterait ainsi 26 % des utilisations. En s’appuyant
sur les observations à fin septembre 2021 laissant présager une production UE à nouveau inférieure à l’objectif en 2021, et en projetant des utilisations 2022 constantes, le stock à fin juin 2021 serait compris entre 34 et 39 % des utilisations.
MARCHÉ DU MAÏS : LÉGER REPLI DES SURFACES SEMÉES EN EUROPE EN 2021
Sur l’Union Européenne, les surfaces maïs 2021 atteignent 15.1 Mha (-1 %), avec 8.9 Mha de maïs grain (-1 %) et 6.2 Mha de maïs fourrage (-2 %). Comme principal déterminant, on soulignera des implantations de cultures d’hiver en hausse, et, dans le cas du maïs fourrage, des stocks fourragers à un niveau satisfaisant sur les principaux pays producteurs. Hors UE, les surfaces maïs sont stables et à un niveau élevé en Ukraine (5.45 Mha de maïs grain) et augmentent en Russie, où les surfaces de maïs grain avoisinent les 3 Mha (+4 %). Au global, la sole maïs sur l’Europe géographique « élargie » (incluant Turquie, Kazakhstan et Iran) atteint 29.2 Mha, en 2021 (-1 %).
FRANCE : 1ER EXPORTATEUR MONDIAL
1er exportateur mondial, la France a exporté 167 000 t sur la campagne 2020/2021 (+2 %), avec une bonne dynamique à destination des pays UE Est (+28 %) et pays tiers hors UE (+25 %), alors que les expéditions sont en diminution vers l’UE Nord (-9 %) et l’UE Sud (-12 %). L’Allemagne demeure le premier « client » de la France, avec 45 000 t (27 % du total des exportations françaises).