MONDE : Approbation chinoise des exports brésiliens
Du 28/10 au 04/11, malgré la forte volatilité liée aux annonces russes sur le corridor maritime ukrainien, les cours de l’échéance décembre à Chicago sont restés stables à 268 $/t. Les marchés restent attentifs à la dégradation macroéconomique mondiale en cours et aux réponses monétaires des états. La réserve fédérale américaine a ainsi rassuré les opérateurs en annonçant qu’après son dernier relèvement de taux d’intérêt de 0,75% la semaine passée, la politique monétaire américaine devrait être moins offensive dans les prochains mois. La semaine passée, les contractualisations à l’export aux Etats-Unis se sont élevées à 372 Kt, toujours à un niveau faible pour cette période. La production quotidienne d’éthanol atteignait 1,04 million de barils/jour après une 4e semaine consécutive de hausse. Elle se situe désormais légèrement au-dessus de la moyenne pour cette date. Compte tenu du faible rythme des exportations américaines depuis le début de la campagne, les ajustements au bilan américain seront scrutés avec attention dans le rapport mensuel de l’USDA à paraître cette semaine. Les fortes pluies de la semaine passée ont permis une remontée du niveau du Mississippi, qui reste cependant bas, fluidifiant la logistique américaine. Le bassin du fleuve devrait rester relativement sec cette semaine. La Chine a approuvé une première liste de 136 entreprises brésiliennes pouvant lui exporter du maïs. Après la conclusion d’un accord sanitaire et phytosanitaire en mai dernier entre les 2 pays, c’est une nouvelle étape d’importance qui devrait permettre au Brésil de commencer à exporter vers la Chine en fin d’année ou en début d’année 2023. La Chine cherche à diversifier ses approvisionnements en maïs qui viennent en majorité des Etats-Unis et d’Ukraine. Au Brésil, 56% des maïs safras étaient semés la semaine passée contre 63% en moyenne à cette date. Les semis ont été ralentis par les pluies sur le sud du pays. Du fait de la sécheresse, 22% des maïs étaient semés en Argentine la semaine passée contre 33% en moyenne. Seuls 10% des maïs étaient considérés en conditions « bonnes à excellentes » à cette date.
EUROPE : Hausse des importations européennes
La récolte se poursuit au ralenti en Ukraine avec 27% des maïs récoltés début novembre. Les agriculteurs locaux cherchent à limiter les coûts de séchage et à éviter les problèmes de stockage. Les expéditions maritimes se font également au ralenti du fait des incertitudes géopolitiques et d’une certaine réticence des assureurs après les récentes voltefaces russes. Dans son bilan d’octobre, par rapport à septembre et pour la campagne 2022/23,la Commission Européenne a revu en baisse la production de maïs de l’UE de 640 Kt (54,9 Mt). Les importations (22 Mt) et les stocks (16,6 Mt) ont été revus en hausse de 1 Mt. Au 30/10, les importations européennes se situent à un niveau record pour la période avec 9,6 Mt importées contre 5,5 Mt en moyenne à cette date (2016-2021). C’est la conséquence de la faible récolte européenne et du manque de compétitivité des maïs européens face à la concurrence ukrainienne et brésilienne.
FRANCE : Evolution dispersée pour les prix physiques
Les prix se maintiennent à des niveaux élevés. Du 28/10 au 04/11, l’échéance mars 2023 d’Euronext s’est maintenue à 333 €/t. Les prix physiques ont évolué en ordre dispersé sur la même période avec une baisse de 8 €/t pour le prix rendu Bordeaux (332 €/t) et une hausse de 3€/t pour le prix FOB Rhin (337 €/t).