Note marchés 674

Télécharger

MONDE : Surfaces en baisse en Argentine

Du 14/10 au 21/10, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont perdu 2 $/t pour se situer à 269 $/t. Cette évolution est liée à des discussions jugées positives sur le corridor maritime ukrainien. Aux Etats-Unis, au 16/10, 45% des maïs américains étaient récoltés contre 40% en moyenne à cette date (2017-2021). Les pluies annoncées cette semaine sur le centre de la Corn Belt devraient rompre avec le temps sec des dernières semaines. Les chantiers de récolte en seront ralentis mais cela devrait permettre une remontée du niveau d’eau du Mississippi, toujours très bas, et permettre une plus grande fluidité des exportations physiques. Les contractualisations à l’export la semaine passée ont gagné en importance et avec 408 Kt, elles se situent dans les attentes des opérateurs pour la première fois depuis la fin septembre. La production d’éthanol est repassée au-delà du million de barils/jours la semaine passée, profitant de l’avancée de la récolte américaine et d’une légère reprise de la consommation de carburant. Dans son rapport du mois d’octobre, par rapport à septembre et pour la campagne 2022/23, l’IGC a revu en baisse la production mondiale de maïs de 2 Mt (1166 Mt), la consommation de 2 Mt (1188 Mt) et les stocks de 4 Mt (258 Mt). Ces derniers restent inférieurs à la moyenne 5 ans et traduisent une tension qui reste forte sur le bilan mondial. En Chine, la production d’amidon, qui représente environ 30% de la consommation chinoise de maïs, souffre des prix élevés de l’énergie. Les faibles marges incitent les industriels à réduire leur production. Ce maïs trouve cependant un débouché en FAB où il reste très compétitif et demandé du fait de la profitabilité de la production porcine et du manque de blé fourrager et de brisures de riz (sécheresse). Le gouvernement chinois a par ailleurs restreint jusqu’à nouvel ordre les exportations d’amidon dans l’optique de limiter la consommation de maïs et de limiter la hausse des prix locaux. En Argentine, la sécheresse reste marquée malgré des pluies éparses la semaine passée. De nouvelles précipitations sont annoncées cette semaine. Dans ce contexte, la bourse des céréales de Buenos Aires a réduit une nouvelle fois sa prévision de surfaces pour 2022/23 de 200 Kha. Les surfaces de maïs enArgentine sont désormais attendues à 7,3 Mha (-400 Kha par rapport à 2021/22).

EUROPE : Retard de la récolte ukrainienne

Aux dires de l’ONU les discussions diplomatiques avec la Russie sur le corridor maritime ukrainien montraient des signes de progrès. Cela a fait pression sur les cours des céréales la semaine passée. Les surfaces de cultures d’hiver sont attendues en forte baisse en Ukraine, de l’ordre de -20% par rapport à 2022, du fait du manque de trésorerie, de la faible rentabilité des céréales à  paille et des conditions climatiques humides en septembre-octobre. Par ailleurs, seuls 12% des maïs étaient récoltés au 20/10 du fait du déficit de stockage et de la volonté de limiter les coûts de séchage.

FRANCE : Multiplication des cas d’influenza aviaire

Selon CéréObs, au 17/10, 92% des maïs grains étaient récoltés, une progression de 9 points par rapport à la semaine précédente. La recrudescence des cas d’influenza aviaire en France, mais également dans le nord-ouest de l’Europe, inquiète. Une nouvelle épizootie aurait un impact d’ampleur sur la consommation de maïs en alimentation animale. Si la compétitivité du maïs français s’améliore en FAB, elle demeure trop faible face à la concurrence brésilienne et ukrainienne à l’export, en particulier en Espagne.