Note Marchés 671

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MONDE : Sécheresse en Argentine

Du 23/09 au 30/09, les cours de l’échéance décembre à Chicago sont restés relativement stables à 267 $/t. Aux Etats-Unis, au 25/09, 12% des maïs américains étaient récoltés contre 14% en moyenne à cette date (2017-2021). Une semaine plutôt sèche est attendue sur la Corn Belt ce qui devrait permettre le progrès des chantiers de récolte. Cependant, la récolte américaine devrait être un peu plus tardive qu’à l’accoutumée du fait du retard lors des semis qui n’a été que partiellement compensé par les conditions estivales Les contractualisations à l’export la semaine passée ont atteint 512 Kt, avec le Mexique comme acheteur principal, dans les attentes des opérateurs. Les analystes s’inquiètent cependant du manque de compétitivité du maïs américain notamment du fait d’un dollar fort, défavorable aux exportations. L’ouragan Ian a causé de graves dégâts en Floride mais n’a pas affecté les exportations dans le Golfe du Mexique. La production d’éthanol a poursuivi son important repli la semaine passée du fait de la baisse de consommation de carburants aux Etats-Unis. En Argentine, la sécheresse la plus grave depuis des décennies se renforce et aucune pluie n’est attendue à court terme. Les semis de maïs précoces ont débuté dans les rares zones ayant reçu quelques pluies mais ils prennent du retard. La semaine passée, 5% des maïs argentins  étaient semés contre 11% en moyenne à cette période (2017-2021). Alors que les surfaces sont déjà prévues en baisse du fait d’une meilleure rentabilité du soja, les producteurs pourraient revoir leurs assolements dans les semaines qui viennent en cas d’absence de pluie. Ils pourraient semer plus de soja en remplacement du maïs ou préférer les maïs tardifs, semés en décembre/janvier, aux maïs précoces. Au Brésil, 28% des maïs safras sont semés, un rythme conforme à la moyenne. Les maïs de pleine saison bénéficient d’importantes pluies sur le sud du pays. Un éventuel renforcement de « la Niña » est à surveiller sur le Centre-Ouest.

EUROPE : Gazoducs sabotés

Les gazoducs NordStream 1 et 2, reliant la Russie à l’Allemagne, ont été sabotés la semaine passée. Si cette action n’a pas d’importance sur le plan des importations, les deux gazoducs n’étant pas en service, elle a secoué le marché du gaz du fait de la crainte de nouveaux sabotages sur d’autres infrastructures énergétiques dans un contexte de fortes tensions en Europe avant l’hiver. L’Ukraine a exporté 4,3 Mt de produits agricoles par voie maritime en septembre ce qui lui permet, en ajoutant les exportations terrestres, de retrouver son rythme d’avant-guerre. Dans son bilan de septembre, par rapport août, la Commission Européenne a revu la production de l’UE en baisse de 3,8 Mt (55 Mt). Les importations sont revues en hausse de 1 Mt (21 Mt) et la consommation en baisse de 4,9 Mt (77,3 Mt).

FRANCE : Risque de baisse de la demande

Les opérateurs de la filière céréale s’inquiètent de la hausse des prix de l’énergie qui pourrait handicaper la première transformation notamment dans les usages pour l’industrie et l’alimentation humaine (amidonnerie, semoulerie, éthanol) qui représente près d’un quart de la consommation de maïs grain en France. Une réduction de l’activité pèserait sur la demande et à terme sur les prix. Du 23/09 au 30/09, l’échéance novembre 2022 d’Euronext a gagné 2,5 €/t pour se situer à 341,5 €/t.