Note marchés 670

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MONDE : Perspectives macroéconomiques dégradées

Du 16/09 au 23/09, les cours de l’échéance décembre à Chicago sont restés stables à 267 $/t. La semaine a été marquée par les hésitations des opérateurs entre regain de tension en Ukraine et contexte macroéconomique mondial morose. Aux Etats-Unis, la récolte des maïs se poursuit. Au 18/09, 7% des maïs américains étaient récoltés contre 8% en moyenne à cette date (2017-2021). Le
temps sec attendu cette semaine sur la Corn Belt devrait permettre l’avancée des chantiers de récolte. Les contractualisations à l’export la semaine passée ont atteint 182 Kt, bien en dessous des attentes des analystes. Le maïs américain manque de compétitivité face aux origines sud-américaines ou ukrainiennes. Par ailleurs, les exports physiques pourraient être perturbés avec le début de la saison des ouragans dans le Golfe du Mexique. La production américaine d’éthanol poursuit son repli, handicapée par une consommation de carburant en baisse Outre-Atlantique La banque centrale américaine a relevé ses taux directeurs de 0,75%, comme attendu par les analystes. Ce resserrement de la politique monétaire des principales banques centrales inquiète sur les  perspectives de croissance économique mondiale. Au Brésil et en Argentine, quelques pluies ont été enregistrées sur les zones les plus sèches la semaine passée. Cependant elles ne sont pas suffisantes pour résoudre le déficit hydrique. Un temps sec est attendu cette semaine. Dans le Mato Grosso brésilien, les producteurs attendent de nouvelles pluies pour semer les sojas tandis que la météo humide sur le sud du pays est favorable aux maïs safras. En Argentine, le déficit hydrique reste marqué sur l’essentiel de la zone de production conduisant les producteurs à retarder les semis de maïs précoces. Ils pourraient également favoriser le soja du fait du coût des intrants et d’incitations gouvernementales. Au 22/09, 3% des maïs étaient semés contre 9% à cette date en moyenne (2017-2021).

EUROPE : Escalade en Ukraine

Le conflit en Ukraine connaît une nouvelle escalade à la suite de la décision russe d’opérer une mobilisation partielle et une annexion des territoires ukrainiens occupés. Des bombardements par drones ont eu lieu à Odessa, laissant craindre pour la pérennité du corridor maritime qui, couplé aux exportations terrestres, permet à l’Ukraine de se rapprocher de son rythme d’export d’avant-guerre. La Russie a également annoncé la fermeture jusqu’à nouvel ordre du détroit de Kerch sur la mer d’Azov. L’euro a de nouveau perdu du terrain face au dollar après la hausse des taux de
la Fed et du fait de la victoire de G.Meloni en Italie, dans un contexte économique délicat pour ce pays (3e économie européenne). Cette situation rend les maïs européens plus compétitifs face aux origines importées mais renchérit également le coût des intrants importés : engrais, gaz…

FRANCE : Manque de compétitivité

Au 19/09, selon CéréObs, 26% des maïs étaient récoltés, une avance de 12 points par rapport à la semaine précédente. Les pluies attendues cette semaine sur l’ensemble du territoire devraient ralentir les chantiers de récolte mais également relever le niveau d’eau du Rhin. Le maïs français manque toujours de compétitivité face aux céréales à paille et aux maïs importés. Certains acheteurs auraient ainsi annulé récemment des contrats. Les opérateurs s’inquiètent également de la recrudescence des cas d’influenza aviaire.