MONDE : surfaces en hausse en Argentine

Du 26/11 au 03/12, les cours de l’échéance mars à Chicago a perdu 3 $/t pour se situer à 230 $/t.
La semaine les cours sont restés volatils du fait des craintes qu’engendre l’apparition du variant omicron sur la reprise économique mondiale. Après des ventes de la part des fonds non-commerciaux en début de semaine, les cours du maïs à Chicago se sont consolidés en fin de semaine. Avec une position nette acheteuse très importante pour cette période de l’année, l’action de ces fonds est
primordiale pour l’évolution des cours. Les cours du maïs aux Etats-Unis trouvent également du soutien dans la production d’éthanol qui se maintient à un niveau élevé malgré la récente baisse
des cours du pétrole. L’OPEP a annoncé la poursuite de son programme d’augmentation de la production en janvier, signe de sa confiance dans le maintien de la croissance mondiale malgré omicron. Malgré cela, les opérateurs américains restent prudents en amont de la parution du rapport mensuel de l’USDA et surtout, selon Reuters, des recommandations de l’EPA en matière d’obligation d’incorporation d’éthanol dans le carburant. L’EPA doit se prononcer rétroactivement sur les mandats de 2020 et 2021 et sur celui de 2022. Les producteurs d’éthanol et de maïs – 35% de la production américaine sera transformée en éthanol cette campagne – sont inquiets des rumeurs qui font part
d’une révision en baisse du mandat a posteriori pour 2020 et 2021 et d’un retour à la normale pour 2022. Le dossier est politiquement très sensible pour l’administration Biden, avant les élections de mi-mandat de 2022, qui doit faire face à une forte inflation notamment sur les carburants et qui est pris en tenaille entre les intérêts de deux électorats clés : les producteurs du Midwest et les syndicats de l’industrie pétrolière. Au Brésil, les maïs de pleine saison souffrent de la sécheresse dans le sud du
pays notamment dans l’Etat du Rio Grande do Sul qui compte environ 18% des surfaces de maïs safra qui entre en période de pollinisation. En Argentine, les semis de maïs tardifs vont débuter dans les jours qui viennent, les pluies récentes ayant rassuré les producteurs. La Bourse de Céréales de Buenos Aires a par ailleurs revu en hausse sa projection de surfaces pour la campagne en cours à
7,3 Mha (+ 200 Kha).

EUROPE : Tensions géopolitiques en Mer Noire

Ces dernières semaines les tensions sont grandissantes entre l’Ukraine et la Russie, des mouvements de troupes ont eu lieu aux frontières, laissant craindre aux observateurs une reprise du conflit en cours depuis 2014. Par ailleurs l’agence Interfax a annoncé qu’un futur quota d’exportations de céréales, en supplément des taxes à l’export, était à l’étude en Russie et serait a priori plus restrictif que ce qu’attendent les opérateurs. En Ukraine, la récolte est en passe de se terminer avec un retard conséquent. Du fait de la hausse des prix du gaz et du séchage, les agriculteurs ont préféré
retarder les chantiers. Fob français majorations mensuelles comprises. Echéance décembre-mars 2022

FRANCE : Consolidation des cours

Du 26/11 au 03/12, les cours de l’échéance janvier sur Euronext ont perdu 10 €/t pour se situer à 245 €/t. Après avoir perdu près de 20 €/t en quelques jours, ils ont rebondi en fin de semaine passée. Les cotations physiques ont suivi le même mouvement la semaine passée. L’écart de prix blé-maïs en FAB reste favorable au maïs ces dernières semaines mais les filières animales peinent à répercuter la hausse des coûts de production.