Note marchés 634

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MONDE : Le maïs perturbé par le variant omicron

Du 19/11 au 26/11, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont gagné 6 $/t pour se situer à 231 $/t.En fin de semaine, les cours du maïs ont été toutefois nettement perturbés, comme les autres matières premières et les places financières mondiales, par la détection d’un nouveau variant du Covid-19. Les marchés craignent en effet un rebond épidémique qui viendrait contrarier la reprise économique mondiale à l’œuvre depuis quelques mois ce qui engendre une forte volatilité.Les fondamentaux restent toutefois inchangés notamment en ce qui concerne la tension sur les bilans céréaliers mondiaux. Celle-ci se renforce en blé du fait des pluies intenses qui touchent l’Australie et compromettent la qualité de la récolte de cet exportateur. De même en maïs, la demande du secteur de l’éthanol reste forte aux USA malgré la baisse des cours du pétrole et les contractualisations à l’export, avec 1,43 Mt, s’affichaient la semaine passée au-delà des attentes des opérateurs.Dans son rapport du mois de novembre le CIC confirme également cette tension sur le bilan mondial du maïs. Ainsi, malgré une révision en hausse de la production mondiale et des stocks chinois, l’organisme juge que le ratio mondial stocks/utilisations pour la campagne 2021/22, à 24%, atteint son plus bas niveau depuis 10 ans et que le ratio stocks/utilisations hors Chine avec 10% reste inférieur à la moyenne des dernières campagnes (13%). Au Brésil, les semis de soja se terminent dans de bonnes conditions et en avance par rapport aux campagnes passées. Cela laisse présager, en l’absence d’aléa météo, d’un semis dans les temps pour les maïs safrinhas (semés après les sojas). Dans le sud du pays, les maïs de pleine saison commencent à souffrir de stress hydrique à l’approche de la pollinisation. La semaine est attendue relativement sèche sur cette zone.En Argentine, les semis sont en pause pour éviter une phase de pollinisation en janvier-février (mois chauds et secs). Ils devraient reprendre avec les maïs tardifs début décembre. S’ils sont généralement un peu moins productifs que les maïs précoces, leurs dates de semis les met plus à l’abri des aléas climatiques.

Europe : Suspension des droits sur le maïs US

L’Union Européenne a suspendu les droits de douane ad valorem (25%) pesant sur le maïs grain américain depuis 2018. Leur mise en place résultait de représailles commerciales au conflit douanier lancé par Donald Trump sur l’acier. Toutefois, les Etats-Unis sont un fournisseur mineur du marché européen en maïs (500 Kt-1,5 Mt / an). Dans son bilan de novembre par rapport à octobre, la Commission Européenne a revu en hausse sa projection de production pour la campagne 2021/22 de 522 Kt (68,4Mt). Les importations sont laissées inchangées (14,5 Mt). Du fait d’une révision en hausse des stocks initiaux (+2,4 Mt), les stocks de report de la campagne sont revus en hausse de 3 Mt (17,9 Mt).

France : Fin de récolte

Au 22/11, Céréobs annonçait que 97 % des maïs étaient récoltés, les dernières surfaces se situant essentiellement dans la moitié Est de la France. Du 22/11 au 26/11, les cours de l’échéance janvier 2022 sur Euronext perdaient 1,25 €/t pour se situer à 254,25 €/t. Ce mouvement est essentiellement dû à l’annonce de la présence d’un nouveau variant du Covid en fin de semaine. Les cours pour la récolte 2022 se situent également à un niveau élevé. L’échéance novembre 2022 clôturait ainsi le 26/11 à 229 €/t.