MONDE : Record de production d’éthanol aux Etats-Unis
Du 28/11 au 05/12, le cours de l’échéance mars à Chicago a perdu 1 $/t pour se situer à 176 $/t. Les opérateurs sont dans l’attente cette semaine du plan de soutien annoncé par D.Trump au profit des producteurs américains afin de compenser les effets des guerres commerciales. Celui-ci devrait atteindre 12 milliards de dollars et pourrait affecter les décisions en matière d’assolement pour 2026, à l’instar de ce qui avait pu être observé lors du 1er mandat de D.Trump. La semaine sera également marquée par la publication le 09/12 du rapport mensuel de l’USDA, sur la base de données non tronquées contrairement au rapport de novembre, affecté par le « shutdown ». Les opérateurs scruteront attentivement le bilan américain et notamment le rendement américain, attendu en baisse, les exportations, attendues en hausse, et par conséquent les stocks, attendus en baisse. Les chargements à l’export ont ainsi atteint 1,4 Mt aux Etats-Unis la semaine passée, au-delà des attentes des opérateurs. Par ailleurs, les achats chinois de soja américain se poursuivent. La production d’éthanol a atteint un record la semaine passée avec 1126 milliers de barils/jour, confirmant la très bonne dynamique pour l’ensemble des postes de demande pour le maïs américain. En Argentine, les semis de maïs ont atteint 44% la semaine passée. Les semis tardifs débutent sur un rythme dynamique et permettent un retour sur les plus hauts rythmes de semis des dernières années. Les conditions de culture sont
excellentes à ce stade, à l’exception de quelques zones de l’Est de la zone de production marquées par des excès de pluviométries. Au Brésil, l’industrie de l’éthanol a annoncé la mise en construction de 4 nouvelles usines à base de maïs, ce qui devrait augmenter la demande de 1,7 Mt à terme. En 2026, la consommation de maïs par l’industrie de l’éthanol devrait augmenter de 5 Mt, par rapport à 2025, pour se situer à 25 Mt.
EUROPE : Nouvelles menaces en Mer Noire
Les négociations diplomatiques sur le sort de l’Ukraine se poursuivent mais n’excluent pas un retour de primes de risque géopolitique. Cela a été le cas temporairement la semaine passée avec des menaces explicites de V.Poutine de s’en prendre à des navires transportant des grains ukrainiens après que des navires transportant du pétrole russe aient été endommagés au large du Sénégal. Les primes d’assurance ont marqué des hausses en conséquence en Mer Noire. Au 27/11, 75% des maïs étaient récoltés en Ukraine. La récolte polonaise maintient également un retard conséquent. L’euro s’est raffermi cette semaine, un mouvement défavorable au prix des céréales européennes, en prévision de la reprise de baisses de taux par la Fed aux Etats-Unis du fait de mauvais chiffres sur le front de l’emploi. Les prix du blé sont sous pression après des réévaluations de production au Canada, en Australie et en Argentine la semaine passée. Cela affecte également en conséquence les prix du maïs.
FRANCE : Pression sur les prix
La semaine passée, l’échéance mars 2025 a perdu 1,5 €/t pour se situer à 186,75 €/t, sous pression de la baisse des prix du blé et de l’affermissement de l’euro. Les prix physiques étaient en baisse la semaine passée et s’affichent entre 160 et 180 €/t selon les régions. Le prix du maïs FOB Rhin poursuit sa baisse du fait du retrait de la demande du nord communautaire. Les baisses sont plus mesurées sur la façade Atlantique.