MONDE : Rebond à Chicago
Du 21/11 au 28/11, dans une semaine écourtée par Thanksgiving, le cours de l’échéance décembre à Chicago a rebondi et a gagné 4 $/t pour se situer à 172 $/t. Les pertes des dernières semaines ont été effacées en quelques séances sous l’effet d’un certain optimisme lié à la très forte demande pour le maïs américain. Les chargements à l’export ont ainsi atteint 1,6 Mt aux Etats-Unis la semaine passée, dans le haut des attentes des opérateurs et au plus haut depuis plusieurs décennies pour cette date. Les données d’octobre, publiées a posteriori par l’USDA, confirment l’excellent début de campagne pour les exportations américaines de maïs. Les opérateurs ont également été rassurés par un échange téléphonique jugé constructif entre Donald Trump et Xi Jinping. La production d’éthanol se maintient également à un excellent niveau pour la date avec 1113 millions de barils/jour la semaine passée tandis que les stocks repassaient sous les 22 millions de barils. En Argentine, les semis tardifs ont débuté comme à l’accoutumée à cette période. Au 27/11, 39% des maïs étaient semés, une avancée de 2 points sur la semaine. Une accalmie est attendue en termes de pluies sur l’Est de la zone de
production.
EUROPE : Peste porcine détectée en Espagne
Des cas de peste porcine africaine ont été détectés sur la faune sauvage la semaine passée en Catalogne laissant craindre une extension de la maladie dans les élevages porcins de la région. Cela a conduit à une suspension des exportations alors que l’Espagne est le 1er producteur et exportateur de porc de l’UE, un secteur fortement consommateur de maïs.
Dans son bilan de novembre, par rapport à octobre et pour la campagne en cours, la Commission Européenne a revu la production de maïs de l’UE en hausse de 849 Kt du fait d’un ajustement à la hausse des surfaces. Les autres postes du bilan restent globalement inchangés, dont les importations qui restent projetées à 18,8 Mt. En Ukraine et en Pologne, le retard de récolte se maintient, tirant à la hausse les prix du maïs. Le blé fait face à une concurrence accrue des bonnes récoltes de l’hémisphère sud. Dans ce contexte, la Russie réduit presque à 0 ses taxes à l’export. Cette situation tire les prix du blé à la baisse, ainsi que le montre les récents appels d’offres des grands pays importateurs, et fait pression sur les prix du maïs au sein de l’UE. L’euro est reparti à la hausse la semaine passée, un mouvement négatif pour le
prix des céréales européennes.
FRANCE : Marché lourd
La semaine passée, l’échéance mars 2025 a perdu 0,75 €/t pour se situer à 187,5 €/t. Malgré la pression baissière du blé, les cours du maïs sur Euronext restent dans un canal étroit et résistent du fait du retard pris par la récolte ukrainienne. Les prix physiques sont restés stables la semaine passée et s’affichent entre 160 et 185 €/t selon les régions. Le marché français reste lourd du fait d’une bonne couverture des acheteurs. A l’export, la demande diminue sur le marché du Rhin alors qu’elle avait tiré les prix à la hausse au mois de novembre. La dynamique des exportations vers l’Espagne pourrait souffrir d’une extension de la peste porcine africaine.