MONDE : Fonds vendeurs en maïs
Du 14/11 au 21/11, le cours de l’échéance décembre à Chicago a perdu 2 $/t pour se situer à 168 $/t, brisant le support des 4,3 $/boisseau (170 $/t) malgré de bons chiffres hebdomadaires en matière de demande, du fait d’un renforcement
du dollar et de ventes de la part des fonds non-commerciaux après un rapport mensuel de l’USDA décevant en maïs.
Les contractualisations à l’export ont ainsi atteint 2,2 Mt aux Etats-Unis la semaine passée, dans le haut des attentes des opérateurs. Les chargements ont dépassé les 2 Mt, l’un des meilleurs chiffres hebdomadaires depuis 40 ans, confirmant la très bonne dynamique des exportations de maïs américain. Par ailleurs, les achats chinois de soja américain se sont accélérés ce qui maintient une dynamique positive pour le prix de cette graine, un facteur déterminant pour l’évolution des assolements en 2026 dans la Corn Belt. Au niveau mondial, dans son rapport de novembre par rapport à octobre, pour la campagne en cours, l’IGC revoit à la hausse de 1 Mt la production (1298 Mt), laisse stable la consommation (1288 Mt) et revoit les stocks en hausse de 1 Mt (300 Mt). En Argentine, les semis de maïs ont atteint 37% au 20/11 et sont proches de la moyenne (2020-2024) pour cette date. Les semis tardifs devraient débuter à la fin du mois mais devraient eux aussi être perturbés par les fortes pluies sur l’Est de la zone de production, marqueur du phénomène climatique « la Niña ». Au Brésil, les semis de maïs safra (pleine saison) et de soja se déroulent à un rythme conforme à la moyenne pour la période. En Chine, les importations de maïs ont accéléré en octobre avec 360 Kt mais restent en net retrait depuis début janvier 2025 avec 1,29 Mt au total soit 90% de moins que sur la période janvier-octobre 2024.
EUROPE : Plan de paix pour l’Ukraine
Les Etats-Unis ont annoncé un plan de paix pour l’Ukraine, négocié avec la Russie ces dernières semaines, sans grand effet à ce stade sur les prix des céréales. Un cessez-le-feu, même précaire, améliorerait à court terme la compétitivité du grain ukrainien en faisant disparaître la prime d’assurance liée au conflit et qui représente environ 0,4% de la valeur d’une cargaison céréalière. A ce stade, celle-ci tend plutôt à augmenter du fait des attaques russes répétées sur Odessa. Par ailleurs, le manque de wagons pénalise également la logistique pour les exportateurs. La récolte ukrainienne continue à marquer un retard du fait des difficultés de séchage. Au 20/11, 71% des surfaces étaient récoltées. La baisse de l’euro face au dollar la semaine passée à permis de soutenir le prix des céréales européennes.
FRANCE : Fin de la récolte
Au 17/11, selon CéréObs, 99% des maïs étaient récoltés, permettant une fin de récolte plus précoce qu’en 2024. La semaine passée, l’échéance mars 2025 d’Euronext s’est maintenue dans le canal des 188 et 190 €/t. Elle perd 1,25 €/t sur la semaine pour se situer à 188,25 €/t. Les prix physiques sont restés stables et s’affichent entre 160 et 185 €/t selon les régions. On note un courant d’affaires à destination de la FAB belge pour le 1er semestre 2026. En revanche, le maïs manque toujours de compétitivité en alimentation animale française où le blé lui est préféré. Par ailleurs, les opérateurs s’inquiètent de la progression de l’influenza aviaire dans le Sud-Ouest.