MONDE : Compétitivité accrue du maïs brésilien
Du 29/08 au 05/09, le cours de l’échéance septembre à Chicago a perdu 1,5 $/t pour se situer à 164,5 $/t. Dans une semaine raccourcie en raison du Labour Day, cette baisse est due à des prises de profits. Les fonds continuent leurs rachats de positions vendeuses en cours depuis 3 semaines du fait de très bonnes performances à l’export. Cette logique devrait se maintenir avant la publication du rapport de l’USDA du 12/09. Au 31/08, 15% des maïs américains étaient arrivés à maturité, un chiffre similaire à la normale à cette date. Les estimations de rendement de Allendale (117,7 q/ha) et de StoneX (117,3 q/ha) restent proches de celle du mois d’août de l’USDA (118,5 q/ha). Les ajustements apportés par l’USDA à cette estimation, attendue en légère baisse, seront scrutés avec attention par les opérateurs le 12/09.
La semaine passée aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export ont atteint 2,12 Mt, dans le haut des attentes des opérateurs.
Au Brésil, les semis de maïs safra (pleine saison) débutent dans le sud du pays. Les surfaces devraient encore diminuer cette année au profit du soja du fait d’une faible profitabilité. La récolte du maïs safrinha (2e récolte) se termine avec du retard lié à la météo. L’arrivée du maïs brésilien dans les ports signale un regain de compétitivité face à l’origine américaine à l’export. Sur les marchés asiatiques, l’écart de prix entre les deux origines qui montait à plus de 15 $/t début août s’est réduit à 5-7 $/t début septembre. On compte par ailleurs environ 300 Kt de maïs brésilien exporté vers la Chine au mois d’août et le double serait dans les line-up pour septembre à ce stade. Les évolutions monétaires seront clés pour départager les deux origines dans les prochains mois.
En Argentine, les semis précoces de maïs débutent dans le nord du pays et restent freinés par les pluies dans les autres zones. Les surfaces sont attendues hausse par la bourse de céréales de Buenos Aires. Avec 7,8 Mha, elles augmenteraient de 10% sur un an et dépasseraient leur moyenne (7,6 Mha).
EUROPE : La Chine taxe le porc européen
Après avoir lancé une enquête en juin, la Chine a confirmé des mesures antidumping sur les exportations européennes de viande de porc en représailles aux mesures prises par l’UE sur les véhicules électriques. Cela va déstabiliser le marché européen du porc, l’un des 1ers consommateurs de maïs. Avec plus de 25% des exportations, la Chine est le 1er client du porc européen à l’export. En Ukraine, la récolte débute. Les surfaces ont été revues en nette hausse dans le courant de l’été, à 4,4 Mha soit 400 Kha de plus que prévu. La Commission Européenne a annoncé le lancement de la ratification de l’accord commercial UE-Mercosur qui prévoit un quota de 1 Mt à droits 0 pour le maïs et le sorgho. Il doit encore être validé par les Etats et le Parlement Européen.
FRANCE : Prix sous pression
Au 01/09, 72% des maïs avaient atteint le stade « humidité du grain de 50% » selon CéréObs contre 52% en moyenne à cette date.
La semaine passée, l’échéance novembre 2025 d’Euronext a perdu 3 €/t pour se situer à 186 €/t. La force de l’euro de même que la pression de la récolte et celle des origines Mer Noire qui s’exercent sur le blé ont mis à mal le support des 190 €/t. Les prix physiques en nouvelle récolte subissaient la même pression et se situent désormais entre 165 et 185 €/t selon les régions. La Belgique montrait son intérêt aux achats la semaine passée. Le marché reste peu vendeur à ce stade étant donné les faibles prix proposés.