Lettre des Marchés n°549

Télécharger

MONDE : Une demande mondiale dynamique

Du 17/01 au 24/01, l’échéance mars à Chicago a perdu 2,4 $/t pour se situer à 151 $/t. Bien que les exportations aient été supérieures aux attentes avec un peu plus d’1Mt exportées la semaine passée, la production d’éthanol est en retrait et les stocks sont désormais supérieurs à 23 millions de barils soit une hausse de 4% la semaine passée. Par ailleurs, les opérateurs s’inquiètent du niveau des exportations américaines. D’une part, les achats chinois prévus par l’accord commercial de la mi-janvier n’ont toujours pas débuté, d’autre part, l’Ukraine, compétitive sur les marchés asiatiques, prend des parts de marché à l’origine américaine alors que l’absence de concurrence sud-américaine devait lui laisser une fenêtre plus favorable. Dans son rapport de janvier, le CIC, a revu à la hausse la production et la demande mondiale de maïs. La production est désormais estimée à 1111 Mt (+ 8 Mt par rapport à novembre) du fait d’une réévaluation des productions américaines et chinoises. La consommation mondiale est revue en hausse de 9 Mt par rapport à novembre, à 1150 Mt. Cela est dû à une hausse de la consommation animale en Chine et aux Etats-Unis et à une forte demande pour l’éthanol au Brésil. Les stocks, en hausse de 4 Mt par rapport à novembre, avec 283 Mt, sont au plus bas depuis la campagne 2013/14. Au Brésil, les analystes estiment que la récolte en cours de soja devrait atteindre un niveau historique, entre 120 et 125 Mt. Cela devrait contribuer à peser sur les cours du soja, un élément clé dans le choix d’assolement des producteurs américains au printemps. En Argentine, le temps est globalement chaud et sec et devrait le rester jusqu’à début février. Le sud de la zone de production souffre de cette situation tandis que le nord et le centre ont profité des pluies importantes du début du mois. A cette date, 95% des maïs sont semés et 59% sont en « conditions bonnes à très bonnes », une hausse de 4 points par rapport au 20/01.

EUROPE : Le rythme des importations UE ralentit

Du 17/01 au 24/01, l’échéance mars d’Euronext a perdu 1 €/t pour se situer à 172 €/t. Au 19/01, l’Union Européenne avait importé 12,2 Mt de maïs. Ce chiffre est supérieur à la moyenne des 3 dernières campagnes (9 Mt à date) mais est désormais inférieur à celui de la campagne 2018/19 (13 Mt à date) qui avait établi un record d’importations de 24,1 Mt. L’origine ukrainienne compte pour 50% du volume importé à l’heure actuelle mais à des niveaux inférieurs de 8% à la campagne 2018/19. Cependant, les exportations ukrainiennes vers l’Asie sont très dynamiques et profitent d’une bonne compétitivité et d’une meilleure qualité face au maïs américain. Du fait de cette forte demande, et dans l’attente des récoltes sud-américaines, les prix ukrainiens sont au plus haut depuis le début de campagne.

FRANCE : L’écart de prix se creuse chez les FAB

Le regain de compétitivité du maïs français chez les fabricants d’alimentation du bétail se confirme. Les prix du maïs restent stables tandis que ceux du blé continuent d’augmenter. Rendu centre-Bretagne, le maïs est désormais moins cher que le blé de 15 €/t sur janvier-mars et de 10 €/t sur avril-juin.