Lettre des Marchés n°542

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MONDE : Baisse des surfaces en Argentine

Du 15/11 au 22/11, l’échéance décembre à Chicago a perdu 1 $/T pour se situer à 145 $/T. Les chiffres hebdomadaires de la demande sont jugés insuffisants par les analystes pour atteindre les projections de l’USDA, et ce même si les stocks d’éthanol sont à leur plus bas pour 2019 et si le chiffre de 788 Kt exportées la semaine passée se situe dans les attentes des opérateurs. Le retard de la récolte n’a pas non plus suffi à enrayer la baisse des cours. Le retour des pluies la semaine dernière a ralenti les chantiers de récolte dans la Corn Belt et cela devrait se poursuivre avec les précipitations attendues cette semaine. Au 17/11, 76% des maïs US étaient récoltés contre 66% la semaine précédente. Par ailleurs, des tensions persistent sur l’approvisionnement en propane dans certains Etats de la Corn Belt et au Québec alors que les besoins pour le séchage du maïs sont plus importants qu’à l’accoutumée. Dans ce contexte, les fonds non commerciaux accentuent leur position nette vendeuse. Dans son rapport de novembre le CIC a réévalué la production mondiale de 4 Mt par rapport à octobre du fait d’une meilleure récolte en Russie et d’un rapprochement avec l’estimation de production américaine de l’USDA. Les stocks finaux sont revus en hausse de 1 Mt à 279 Mt, le chiffre le plus bas depuis 6 ans. En Argentine, la Bourse de céréales de Buenos Aires a revu en baisse de 100 Kha, à 6,3 Mha, le chiffre des surfaces en maïs du fait de la sécheresse et des problèmes politiques. A date, 46% des maïs sont semés contre 43% à la même date en 2018. 47% des maïs sont en conditions « bonnes à excellentes », un recul de 2 points par rapport à la semaine précédente. Au Brésil, les pluies récentes n’ont pas touché le sud du pays. Des pluies y sont attendues cette semaine. Certains Etats comme le Mato Grosso do Sul sont toujours en retard dans leurs semis de soja ce qui pourrait réduire la fenêtre de semis du maïs safrinha. Le disponible exportable de maïs se raréfie faisant monter le prix FOB. Désormais, l’origine américaine est en concurrence avec l’Ukraine à l’export, notamment sur l’Asie.

EUROPE : Baisse des surfaces en blé

Du 15/11 au 22/11, l’échéance janvier sur Euronext a gagné 0,5 €/T à 164,75 €/T. Cela peut s’expliquer par la remontée des prix en Ukraine dans un contexte de ventes dynamiques vers l’Asie et le bassin méditerranéen. Au 17/11, l’UE avait importé 7,7 Mt de maïs contre 5,1 à la même date en moyenne ces 3 dernières années. Du fait de la sécheresse sur le Balkans et des pluies sur l’Ouest de l’UE, le CIC, dans son rapport de novembre, estime les surfaces en blé de l’UE à 26,6 Mha soit un recul de 300 Kha par rapport à 2018/2019. A cause de la sécheresse, la surface de blé en Ukraine serait, selon ce même rapport, de 6,7 Mha en 2019/2020 soit un recul de 400 Kha par rapport à la campagne précédente. Ces surfaces se reporteront sur les cultures de printemps dont le maïs.

FRANCE : Récolte au ralenti

Les précipitations de la semaine passée continuent de ralentir les chantiers de récolte en France. Au 18/11, 88% de la récolte était effectuée selon FranceAgriMer contre 84% au 11/11. La récolte est particulièrement ralentie en Bretagne et en Aquitaine.