MONDE : Rebond à Chicago
Du 16/05 au 23/05, le cours de l’échéance juillet à Chicago a perdu 6 $/t pour se situer à 182 $/t, butant sur la résistance des 4,6 $/boisseau. Les cours du maïs
à Chicago ont bénéficié de la dépréciation du dollar et d’un rebond technique lié à des rachats de la part des fonds-non commerciaux du fait d’inquiétudes météo
sur la production de blé dans l’hémisphère nord, notamment en Russie. Le marché américain est clos ce lundi en raison du Memorial Day. Au 18/05, aux Etats-Unis, 78% des maïs étaient semés contre 73% en moyenne à cette date. Cette rapidité des semis continue à faire pression sur les prix d’autant plus qu’elle est particulièrement marquée dans le nord-ouest de la Corn Belt, la zone la plus susceptible de connaître une hausse de surfaces plus importante que celle déjà prévue par l’USDA. La semaine passée aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export ont atteint 1,12 Mt, dans les attentes des opérateurs. Les stocks d’éthanol poursuivent leur mouvement de baisse saisonnier et se sont établis sous les 25 millions de barils, une première depuis début janvier. Les cours du pétrole se stabilisent autour des 60 $/baril après les annonces de hausse de production de la part de l’OPEP+. Dans son rapport de mai, par rapport à avril et pour la campagne en cours, l’IGC voit la production mondiale en hausse de 5 Mt (1223 Mt) tout comme la consommation mondiale (1242 Mt). Les stocks mondiaux restent relativement stables (275 Mt). Pour la campagne 2025/26, l’IGC attend une hausse des stocks mondiaux de 3% (284 Mt), la production mondiale (1277 Mt) devant progresser plus vite que la consommation (1268 Mt). En Argentine, d’importantes pluies ont touché l’ouest et le nord de la zone de production, ralentissant les récoltes de soja et de maïs et faisant peser quelques craintes sur la qualité. Au Brésil, des pluies touchent le sud et le Centre-Sud du pays ce qui permet de soulager le déficit hydrique sur cette zone, la 2e en matière de production de maïs safrinha après le Centre-Ouest.
EUROPE : L’euro repart en hausse
L’euro s’est renforcé face au dollar du fait de la dépréciation de la monnaie américaine. Celle-ci est liée aux dernières menaces douanières de Donald Trump
vis-à-vis de l’UE, finalement reportées au 9 juillet, et à la dégradation de la note de la dette américaine du fait d’un projet de budget creusant massivement les
déficits. Cette situation a fait pression sur les cours des céréales européennes en fin de semaine. L’UE va réintroduire des quotas du 6 juin au 31 décembre sur les importations ukrainiennes dont un quota de 380 Kt sur le maïs grain. Rappelons cependant que les droits de douane ne sont actuellement pas activés sur le maïs grain. Au 22/05, 93% des maïs ukrainiens étaient semés contre 97% en 2024.
FRANCE : Achats de couverture
Au 19/05, 95% des maïs étaient semés selon CéréObs contre 92% à cette date en moyenne (2020-2024). Les retards de semis se concentrent dans le Sud-Ouest du fait des intempéries. 87% des maïs étaient en conditions « bonnes à très bonnes », un repli d’un point par rapport à la semaine passée. La semaine passée, les cours du maïs ont suivi la tendance à Chicago avant d’être rattrapés par la hausse de l’euro. Cela a tout de même permis à l’échéance juin 2025 d’Euronext de retrouver le support des 200 €/t en gagnant 4 €/t pour se situer à 201,75 €/t. Les prix physiques pour la récolte 2024 restent sous pression et se situent entre 170 et 190 €/t selon les régions. Des achats de couverture sont rapportés sur la fin de campagne tant par la FAB française que par les acheteurs du Benelux.