MONDE : Baisse des exportations vers la Chine
Du 18/04 au 25/04, le cours de l’échéance juillet à Chicago a perdu 1,5 $/t pour se situer à 191,5 $/t. Les cours américains se sont érodés sous la pression d’un début rapide des semis. D.Trump continue à souffler le chaud et le froid sur les marchés financiers en revenant sur ses propos concernant l’indépendance de la Fed et en suggérant une baisse des droits de douane avec la Chine. Dans ce contexte incertain, après avoir réduit rapidement leur position acheteuse sur le maïs, les fonds adoptent une position plus proche de la neutralité ces dernières semaines. L’avancée des semis continue à rythmer l’évolution des cours à Chicago. Les pluies généralisées de la fin de semaine ont dû ralentir les travaux. Le début de semaine est attendu sec avant un retour des pluies sur le centre de la Corn Belt le week-end prochain. La semaine passée, les contractualisations à l’export ont atteint 1,15 Mt dans les attentes des opérateurs. Le Japon se montre ouvert à importer plus de maïs américain dans le cadre d’un accord commercial. Les stocks d’éthanol ont entamé leur baisse saisonnière au 18/04 en perdant 1,3 millions de barils. En Argentine, la récolte progresse lentement avec 30% des maïs récoltés au 23/04. Cette faible progression correspond à la pause des semis de novembre et à la priorité donnée à la récolte du soja. Au Brésil, le temps sec est de retour sur le Centre-sud. Les producteurs craignent l’arrivée de la saison sèche alors que les pluies d’avril ont peiné à résorber le déficit hydrique. Le gouvernement chinois a réévalué à la baisse ses importations de maïs pour la campagne en cours à 7,2 Mt (8 Mt selon l’USDA) soit le niveau du quota à 1% de droits de douane. Après plusieurs années d’importations massives, la demande chinoise en maïs importé s’est fortement réduite. C’est la conséquence de récoltes records de maïs, aidées par l’adoption progressive des OGM, et d’ordres du gouvernement pour que les industries de transformation du sud du pays privilégient la production nationale lors de cette campagne.
EUROPE : Accélération des semis en Ukraine
En Ukraine, la hausse des prix du maïs se poursuit du fait de la réduction des stocks et d’une forte rétention de la part des agriculteurs. Les semis de maïs ont démarré un peu plus tard qu’à l’accoutumée du fait d’un froid persistant début avril. Au 24/04, 18% des maïs étaient semés contre 30% à cette date en 2024. Le temps sec se maintient en Mer Noire tandis que le nord de l’UE a pu bénéficier de pluies opportunes la semaine passée.
Dans sa publication d’avril, la Commission Européenne a revu en très légère baisse les stocks pour la campagne en cours (19,5 Mt). L’euro s’est légèrement replié face au dollar mais reste à un niveau élevé et pénalisant pour les céréales européennes. La Fed devra prioriser sa politique monétaire dans les prochaines semaines entre lutte contre l’inflation (hausse des taux et du dollar) et soutien à la croissance (baisse des taux et du dollar).
FRANCE : Dynamique baissière
Au 21/04, 50% des maïs étaient semés selon CéréObs contre 40% à cette date en moyenne (2020-2024). Les prix français restent dans une dynamique baissière. La semaine passée, le cours de l’échéance juin d’Euronext a perdu 2,25 €/t pour se situer à 203 €/t. Les prix pour la récolte 2024 se situaient entre 165 et 190 €/t selon les régions. Les acheteurs sont peu actifs sur le rapproché mais la demande se renforce pour septembre par crainte d’un manque d’accès au maïs ukrainien et américain.