MONDE : Début des semis dans la Corn Belt
Du 11/04 au 18/04, le cours de l’échéance mai à Chicago a perdu 3 $/t pour se situer à 190 $/t. Le mouvement haussier de la semaine précédente s’est essoufflé du fait de prises de profit avant le long week-end de Pâques et d’un manque de nouveaux éléments pour franchir la résistance des 4,9 $/boisseau (193 $/t). La semaine devrait être marquée par une teinte baissière du fait du progrès des semis dans la Corn Belt. Au 20/04, 12% des semis étaient réalisés contre 10% en moyenne à cette date. Des pluies sont attendues sur l’ensemble de la zone en fin de semaine ce qui devrait ralentir les chantiers. La semaine passée, les contractualisations à l’export ont atteint 1,56 Mt dans le haut des attentes des opérateurs. Les exportateurs américains pourraient cependant voir leurs coûts de fret fortement renchérir à partir de la fin octobre, pour la nouvelle campagne. L’administration Trump a décidé la mise en place dans 180 jours d’une taxe de 50 $/t, vouée à augmenter pendant 3 ans, lors de l’utilisation de navires construits en Chine. Les stocks d’éthanol américains restent à un niveau très élevé pour cette période de l’année, à près de 27 millions de barils. Du fait de la maintenance des usines et de la reprise de la circulation automobile, le printemps est traditionnellement une période de baisse de la production et des stocks d’éthanol aux Etats-Unis. Dans son rapport d’avril, par rapport à mars, l’IGC a revu la production mondiale en baisse de 1 Mt (1218 Mt), la consommation reste stable (1237 Mt) et les stocks gagnent 1 Mt (276 Mt). Au niveau mondial pour la campagne 2025/26, l’IGC prévoit une forte hausse de la production, notamment liée à l’augmentation des surfaces américaines. Elle ne conduirait qu’à une hausse modeste des stocks mondiaux en raison d’une demande attendue très dynamique. En Argentine, le gouvernement a décidé de lever partiellement le contrôle de change sur le peso conduisant à une dépréciation de la monnaie. A court terme, cette mesure devrait donner plus de compétitivité à la production locale. Au Brésil, après un mois de mars sec, le Centre-Sud reçoit des pluies régulières au mois d’avril ce qui soulage les maïs safrinha avant le début de la saison sèche.
EUROPE : Ralentissement des importations
Après une forte accélération en mars, du fait de la crainte de la mise en place de droits de douane sur le maïs américain, les importations européennes ralentissent en avril. Notons toutefois l’achat de 110 Kt de maïs américain par des importateurs portugais la semaine passée. L’euro se maintient sur des niveaux élevés face au dollar. Il a été renforcé par les dernières annonces de Donald Trump mettant en cause l’indépendance de la réserve fédérale américaine. Cette force de l’euro continue de pénaliser les prix et la compétitivité des céréales européennes. En Mer Noire, les opérateurs se montrent prudemment optimistes concernant l’état des blés après un hiver sans alerte majeure et une météo bénéfique en mars. Le retour d’un temps sec en avril pourrait s’avérer pénalisant à terme.
FRANCE : Nouvelle hausse des stocks
Au 14/04, 39% des maïs étaient semés selon CéréObs contre 20% à cette date en moyenne (2020-2024). Dans son bilan d’avril, par rapport à mars, FranceAgriMer a revu les stocks pour la campagne en cours en hausse de 302 Kt (3,4 Mt) principalement du fait d’une révision en hausse de la collecte et d’une baisse de la consommation en FAB, le maïs ayant perdu en compétitivité face au blé ces dernières semaines. Les prix restent sous pression tant sur Euronext que sur le marché physique.