Lettre des marchés 735

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MONDE : Consolidation des cours à Chicago

Du 01/03 au 08/03, le cours de l’échéance mai à Chicago a gagné 6 $/t pour se situer à 167 $/t. Les cours américains du maïs poursuivent leur consolidation avec une 2e semaine de hausse consécutive et après 10 semaines de baisse continue entre début janvier et le 20 février. Cela s’explique par plus de prudence de la part des fonds non-commerciaux qui couvrent une partie de leurs positions vendeuses en l’absence de nouvel élément baissier sur les fondamentaux et en amont de la récolte brésilienne et des semis américains. Le rapport mensuel de l’USDA a été plutôt neutre avec un bilan américain pour la campagne 2023/2024 laissé inchangé par rapport à février, là où les
opérateurs attendaient une légère baisse des stocks (55 Mt). Au niveau mondial, la consommation a été revue en baisse de 2,3 Mt (1230 Mt) conduisant à une baisse des stocks de même ampleur (320 Mt), légèrement sous les attentes des opérateurs, car la consommation a été laissée inchangée (1190 Mt). La semaine passée, les contractualisations à l’export de maïs américain on atteint 1,1 Mt dans les des attentes des opérateurs. Le Japon a été le principal client des Etats-Unis. Le récent discours de J.Powell, président de la réserve fédérale américaine,
laisse entrevoir une baisse à venir des taux aux Etats-Unis. En réaction, le dollar a baissé, ce qui vient soutenir la compétitivité du maïs américain à l’export. Au Brésil, les semis de maïs safrinha se terminent globalement dans de bonnes conditions. Le sec commence cependant à inquiéter dans le Centre-Sud alors qu’une arrivée plus précoce de la saison sèche est attendue par les services météo nationaux. La récolte du maïs safra (pleine saison) se poursuit également avec 29% des maïs récoltés au 03/03. En Argentine, l’USDA a relevé de 1 Mt sa prévision de production (56 Mt) et d’exportations (42 Mt). Les semis tardifs finissent leur floraison et bénéficient de pluies régulières tandis que les semis précoces sont récoltés. Au 03/03, 2% des maïs étaient récoltés.

EUROPE : Baisse des surfaces ukrainiennes en 2024 ?

Comme le gouvernement, les producteurs ukrainiens s’attendent à une baisse de surfaces de maïs au profit du soja en 2024/2025. Selon l’UGA, cela serait dû au manque de trésorerie, à l’accès difficile au crédit et aux pris bas. Dans un contexte similaire, de telles prévisions avaient cependant été démenties l’an passé avec des surfaces de maïs en 2023 relativement stables par rapport à 2022. En mars, pour la campagne en cours, l’USDA revoit en baisse de 1 Mt la production ukrainienne (29,5 Mt) mais les exportations sont revues en hausse de
1,5 Mt (24,5 Mt), compte tenu des bonnes performances du corridor maritime. Le même rapport revoit en baisse de 1 Mt les importations européennes (22 Mt). Après les Etats-membres de l’UE, la commission commerce internationale du Parlement Européen a adopté un mécanisme de sauvegarde face aux importations ukrainiennes n’incluant pas les céréales, malgré les demandes répétées en ce sens. Ce texte doit désormais être adopté par l’ensemble du Parlement Européen cette semaine.

FRANCE : Des semis de céréales à paille difficiles

Après les céréales d’hiver, ce sont désormais les orges de printemps qui sont difficiles à semer du fait de la météo avec 28% des surfaces semées contre 71% à cette date en moyenne selon CéréObs. Les prix physiques sont relativement stables et compris entre 145 et 170 €/t selon les régions. Sur Euronext, l’échéance juin a gagné 3,25 €/t la semaine passée pour s’établir à 174,5 €/t.