Lettre des marchés 716

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MONDE : Baisse des cours du pétrole

Du 29/09 au 06/10, le cours de l’échéance décembre à Chicago a gagné 6 $/t pour se situer à 194 $/t. Les cours américains ont pu rebondir cette semaine à la faveur d’exportations dynamiques et de la révision en baisse des stocks 2022/23 en fin de semaine dernière. Les opérateurs surveilleront l’impact de cette baisse sur le bilan 2023/24 lors de la publication du rapport mensuel de l’USDA jeudi
prochain. Au 1er octobre, 19% des maïs américains étaient récoltés contre 21% en moyenne à cette date. Un temps chaud et sec sur la Corn Belt a permis une progression rapide de la récolte, celle-ci devrait ralentir cette semaine du fait de pluies importantes attendues sur le centre de la Corn Belt. La semaine passée, les contractualisations de maïs américain à l’export ont été dynamiques avec 1,82 Mt, dans le haut des attentes des opérateurs. Cela est dû à d’importants achats mexicains mais également chinois et cela a participé à la hausse des cours la semaine passée. Les opérateurs suivent attentivement la baisse des cours du pétrole qui pourrait à terme avoir un impact sur l’industrie de l’éthanol. Le baril de pétrole a ainsi perdu près de 10% en une semaine du fait des craintes sur la croissance mondiale. Les troubles géopolitiques au Proche-Orient le faisaient toutefois rebondir en début de semaine. Au Brésil, les pluies restent éparsent sur le Centre-Ouest mais les investissements des dernières années permettent des semis rapides pour le soja après un début tardif. Au 5/10, 10% des sojas ont été semés, un rythme similaire à la moyenne. Dans le sud du pays, les semis de maïs se poursuivent. Au 5/10, 32% étaient semés contre 34% en moyenne. En Argentine, l’absence de retour des pluies inquiète pour la production de blé, mais également pour les semis de maïs ce qui pourraient à terme abaisser les prévisions de surface. Au 05/10, 14% des maïs étaient semés contre 22% en
moyenne.

EUROPE : Importations en baisse

Le temps chaud et sec sur l’Ukraine pénalise les semis de culture d’hiver mais favorise une récolte rapide du maïs. Au 05/10, 10% des maïs ukrainiens étaient récoltés. Cela dynamise les exportations ukrainiennes. Après quelques semaines d’arrêt, celles-ci s’accélèrent à partir d’Odessa malgré l’absence de garanties diplomatiques et militaires. Cela n’est pas sans risque comme le montrent les dommages subis la semaine passée par un navire turc, sans doute touché par une mine navale à l’approche des côtes roumaines. Au 1er octobre, l’UE a importé 4,2 Mt de maïs contre 5 Mt à cette date en moyenne (2018-2023). Ce chiffre restera à surveiller avec le rétablissement partiel des exportations ukrainiennes et alors que la récolte européenne devrait rester inférieure à la moyenne des dernières années (environ 65 Mt) du fait de la baisse des surfaces.

FRANCE : Pression de la récolte

Selon CéréObs au 02/10,27% des maïs étaient récoltés contre 34% en moyenne à cette date. Le temps chaud et sec permet une progression de la récolte. Ce progrès rapide pèse sur les prix alors que la demande tant domestique qu’à l’export reste relativement faible. Le contrat novembre 2023 d’Euronext a ainsi perdu 3,5 €/t la semaine passée pour se situer à 204,75 €/t. Les cotations physiques suivent la même tendance, bien que selon la dynamique de la demande locale, les prix puissent être plus élevés que sur le marché à terme. La baisse des prix du blé exerce aussi une pression sur les prix du maïs.