MONDE : Rebond à Chicago
Du 01/07 au 08/07, les cours de l’échéance septembre à Chicago ont gagné 6 $/t pour se situer à 249 $/t. Les cours américains rebondissent depuis la fin de semaine passée du fait d’une correction préalable trop importante et de craintes sur la météo américaine. La volatilité reste très importante. Au 03/07, aux Etats-Unis, 9% des maïs étaient en floraison contre 11% à cette date en moyenne (2017-2021). 64% des maïs étaient considérés en conditions « bonnes à excellentes » soit une baisse de 3 points par rapport à la semaine précédente. Les opérateurs s’inquiètent du retour du sec sur l’ensemble de la Corn Belt et d’une vague de chaleur qui touchera le nord-ouest de celle-ci cette semaine. Un épisode de derecho (tempête estivale) a par ailleurs touché l’Ouest de la Corn Belt la semaine passée mais il semble avoir causé moins de dégâts aux cultures que l’épisode de 2020 en Iowa. La demande domestique reste dynamique avec plus d’1 million de barils d’éthanol produits par jour depuis la fin mai. Les contractualisations à l’export étaient dans les attentes des opérateurs la semaine passée avec 240 Kt. Ces derniers attendent un retour aux achats des pays importateurs du fait de la baisse des cours des dernières semaines. En Argentine et au Brésil, la récolte se poursuit. Au Brésil, les contraintes logistiques sur le stockage et le fret par camion sont très fortes du fait de la rapidité de la récolte au Mato Grosso. Par ailleurs, malgré le prix des intrants, la mise en culture de nouvelles terres reste rentable. Les surfaces de soja brésiliennes devraient ainsi augmenter de 3% en 2022, au même rythme que les années précédentes.
EUROPE : Parité €/$ au plus bas depuis 20 ans
La parité €/$ est au plus bas depuis près de 20 ans du fait du renforcement du dollar, conséquence des hausses de taux mises en place par la Fed, alors que la BCE devrait débuter ses hausses courant juillet. La perspective d’une crise énergétique et économique dans les mois qui viennent en Europe affaiblit également l’euro. Cette situation rend moins compétitifs les maïs importés mais participe également du renchérissement des intrants (carburant, engrais…). La campagne d’importations 2021/22 s’est terminée avec 16,4 Mt importées contre 15,2 Mt. Malgré la guerre en Ukraine, les importations de l’UE sont restées dynamiques du fait de la compétitivité du maïs en FAB face au blé. Cela a bénéficié à d’autres origines au premier rang desquelles les Etats-Unis mais également des origines mineures comme la Moldavie, la Russie etc. En Russie, la nouvelle taxe à l’export, calculée désormais en rouble et non plus en dollar, est plus favorable pour le maïs. Elle passe ainsi de 89 $/t à 40 $/t. La semaine est annoncée sèche sur l’ensemble de l’Europe et très chaude sur l’Europe de l’Ouest. La Hongrie souffre particulièrement du déficit hydrique. La Roumanie et l’Ukraine ont pu bénéficier de pluies récentes mais d’autres précipitations seront nécessaires pendant la floraison des maïs.
FRANCE : CANICULE
Une canicule est attendue cette semaine sur l’ensemble du territoire alors que 30% des maïs étaient en floraison au 04/07, un stade critique pour le rendement. A cette date, 84% des maïs étaient en conditions « bonnes à très bonnes » soit 1 point de plus que la semaine précédente. Suivant la dynamique américaine, les cours de l’échéance novembre 2022 sur Euronext ont progressé la semaine passée et se situent à 307 €/t (+21 €/t). La filière volaille s’inquiète du manque d’animaux pour les nouvelles mises en place ce qui pourrait affecter la demande en maïs dans les prochains mois