Corn Market 358

Télécharger

MONDE : Quelle demande chinoise en maïs pour 2023/2024 ?

Du 01/09 au 08/09, le cours de l’échéance décembre à Chicago a gagné 1 $/t pour se situer à 191 $/t. Les cours sont restés relativement stables la semaine passée, les opérateurs attendent la parution du rapport de l’USDA ce mardi. Ces derniers se focalisent sur l’impact de la vague de chaleur que connait la Corn Belt depuis la mi-août. Celle-ci a touché le maïs en fin de remplissage des grains et pourrait avoir amputé une partie de son potentiel. A l’instar de ProFarmer, l’analyste Allendale estimait récemment le rendement américain à environ 108 q/ha contre 110 q/ha pour l’USDA en août. Le rapport de mardi devrait donner le 1er chiffre de l’USDA issu de sondages au champ, les opérateurs s’attendent à une légère révision en baisse. Celle-ci, compte-tenu par ailleurs d’une probable révision en hausse des surfaces, ne modèrerait cependant qu’à la marge la projection d’un stock de fin de campagne en forte hausse (56 Mt). Dans un contexte général plutôt baissier pour le prix du maïs, une révision en baisse du rendement et des stocks plus importante qu’attendue pourrait cependant offrir une opportunité de marché temporaire. La semaine passée, les ventes à l’export des Etats-Unis ont atteint le haut des attentes avec 950 Kt dont 76 Kt pour la Chine, une première depuis le printemps. La compétitivité américaine reste cependant grevée par les restrictions de passage dans le canal de Panama et par le niveau du Mississippi, tous deux affectés par la sécheresse ce qui renchérit le fret. Dans un contexte de bilan mondial lourd, négatif pour les prix du maïs, la demande chinoise reste un facteur de hausse potentiel pour les prochains mois. Le prix du maïs chinois à Dalian atteint en effet un niveau très élevé, traduisant l’impact des aléas climatiques qui ont touché le nord-est du pays (sécheresse au printemps, pluies diluviennes cet été puis début septembre). Cela pourrait conduire à des importations plus importantes que prévues bien que le maïs ne soit pas la seule céréale fourragère sollicitée comme le montre la compétitivité des céréales à paille ou du sorgho sur la Chine ces derniers mois.

EUROPE : Incertitudes de l’UE sur les importations ukrainiennes

Les attaques russes se poursuivent sur les ports ukrainiens du Danube, perturbant mais n’empêchant pas le fonctionnement de cette voie d’exportation. Par ailleurs, alors que les dernières négociations sur la reprise du corridor céréalier en Mer Noire sont au point mort, malgré les efforts de l’ONU d’une part et de la Turquie d’autre part, l’UE doit prendre une décision sur la gestion des importations européennes de céréales ukrainiennes. Les Etats frontaliers plaident pour une prolongation des mesures de transit prises en début d’année, soutenus en cela par le Commissaire à l’Agriculture. Ce dernier est toutefois critiqué par de nombreux autres Etats-membres qui jugent ces mesures trop restrictives. La décision de la Commission Européenne est attendue le 15/09. Le blé continue de peser sur le cours du maïs en Europe avec des blés européens sous pression d’une très bonne récolte russe à l’exportation et d’une abondance de blé fourrager pour le marché intérieur du fait des pluies estivales sur le nord de l’Europe et l’Ukraine.