Corn market 335

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MONDE : Un bilan mondial toujours tendu

Du 10/02 au 17/02, les cours de l’échéance mars à Chicago ont cédé 1 $/t pour se situer à 267 $/t. Les cours à Chicago ont été sous pression en fin de semaine passée du fait de la publication d’indicateurs macroéconomiques moins bons qu’attendus aux Etats-Unis. Le marché est clos ce lundi en raison du « President Day ». Les contractualisations à l’export aux Etats-Unis se situaient dans les attentes des opérateurs la semaine passée avec 1 Mt dont 126 Kt achetées par la Chine. Les autorités mexicaines ont annoncé officiellement qu’elles retiraient leur projet d’interdiction d’importations de maïs OGM destiné à l’alimentation animale, prévu pour 2024, mais celui-ci reste jusqu’à présent maintenu pour le maïs destiné à l’alimentation humaine. Selon l’EIA, la production d’éthanol restait stable la semaine passée mais les stocks augmentaient de nouveau fortement pour dépasser les 25 millions de barils. La dynamique de la production sera à suivre avec attention alors que les cours du pétrole sont repartis à la baisse. Dans son rapport de février, par rapport à celui de janvier, l’IGC a revu la production (1153 Mt) et la consommation mondiale de maïs (1180 Mt) en baisse de 8 Mt principalement du fait de la situation climatique en Amérique du Sud. Les stocks de report pour la campagne 2022/23 sont maintenus stables à 255 Mt mais restent inférieurs de 10% à ceux de la campagne précédente. L’IGC indique que les stocks mondiaux devraient avoir du mal à se reconstituer pour la campagne 2023/24 malgré un rebond attendu des surfaces au niveau mondial. En Argentine, la récolte des maïs précoce débute. Les mauvais rendements attendus devraient limiter le potentiel exportateur du pays dans les prochains mois, les primes portuaires augmentent en conséquence. Les maïs tardifs, après avoir bénéficié de pluie en début de cycle, font face au retour d’un temps chaud et sec ce qui les pénalise en pleine phase de remplissage du grain. Au 16/02, 11% des maïs étaient en conditions « bonnes à excellentes » contre 20% une semaine auparavant. Au Brésil, les semis de maïs safrinha restent pénalisés par les pluies avec 25% des maïs semés au 14/02 contre 42% à la même date l’an passé. Une relative accalmie permet toutefois l’avancée des chantiers au Mato Grosso, principal Etat producteur. Le coût du fret augmente fortement dans le pays alors que la logistique est mise à rude épreuve par une récolte de soja record (150 Mt).

EUROPE : Ralentissement des importations européennes de maïs

A environ un mois de l’échéance de l’accord sur les exportations ukrainiennes, les critiques russes sur son application se multiplient ce qui fait planner le doute sur sa reconduction. Ces déclarations seront source de volatilité dans les prochaines semaines. Avec près de 17 Mt en cumulé depuis le début de la campagne, les importations européennes de maïs restent à un niveau record à cette date. Elles tendent cependant à ralentir ces dernières semaines du fait de la compétitivité du blé en alimentation animale, du manque de disponibilités en Ukraine et des incertitudes sur l’exécution des contrats compte tenu du contexte géopolitique. Dans son rapport de février, par rapport à janvier, Stratégie Grains revoit en baisse de 40 Kha sa projection de surfaces pour 2023 dans l’UE (8,71 Mha).