Corn market 321

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MONDE : Forte volatilité liée à l’accord ukrainien

Du 21/10 au 28 /10, les cours de l’échéance décembre à Chicago ont perdu 1 $/t pour se situer à 268 $/t. La fin de semaine passée et le début de la semaine sont marqués par une forte volatilité liée aux pressions russes sur l’accord permettant les exportations maritimes en Ukraine (voir partie Europe). Au 30/10, 76% des maïs américains étaient récoltés contre 64% en moyenne à cette date (2017-2021). Les pluies récentes et à venir sur le bassin du Mississipi permettent une remontée du niveau du fleuve et améliorent la logistique à l’export.
Avec 264 Kt, les contractualisations à l’export se sont de nouveau situées à un niveau très bas la semaine passée du fait du manque de compétitivité du maïs américain. La production d’éthanol poursuit sa légère progression et se situe désormais au niveau de la moyenne pour cette période. Les opérateurs se montrent circonspects alors que le Mexique, l’un des premiers importateurs mondiaux de maïs, annonce vouloir maintenir son projet d’interdiction d’importations de maïs OGM dès 2024. Ce pays importe jusqu’à présent la quasi-totalité de son maïs des Etats-Unis. En Argentine la semaine passée, 17% des maïs étaient semés contre 31% en moyenne à cette date. La phase de semis des maïs précoces se terminent et peu de surfaces ont été ensemencées du fait de l’importante sécheresse en cours. Si les pluies sont au rendez-vous, les agriculteurs devraient augmenter leurs surfaces de soja dont les semis commencent en novembre. Les maïs tardifs, semés à partir de décembre, pourraient également bénéficier du retour d’un temps plus humide. Le gouvernement argentin chercherait à limiter les exportations de blé du fait de la sécheresse. L’Argentine est l’un des premiers exportateurs mondiaux de cette céréale.
Au Brésil, les semis de maïs safra se déroulent à un bon rythme et bénéficient de pluies régulières. A la fin octobre, 65% de ces maïs étaient semés contre 59% en moyenne à cette date.

EUROPE : Pression russe sur les exportations ukrainiennes

La géopolitique domine une nouvelle fois l’évolution des marchés ces derniers jours avec une pression russe renouvelée sur les exportations ukrainiennes. La Russie a en effet annoncé en fin de semaine dernière son retrait de l’accord international portant sur les exportations maritimes ukrainiennes, entraînant la coupure des exportations pendant quelques jours, avant d’annoncer son retour dans l’accord cette semaine. Cette situation provoque une forte volatilité. Après la baisse des surfaces de cultures d’hiver en Ukraine, l’Association Ukrainienne des Céréales, craint une forte baisse des surfaces de maïs au printemps prochain du fait d’un accès difficile aux intrants et du manque de rentabilité de cette culture dans le contexte actuel. On note actuellement une forte baisse, conjoncturelle, des prix du gaz en Europe du fait des températures exceptionnellement chaudes pour la saison.