La floraison, premier repère de la précocité de l’année
Pour atteindre l’objectif d’un stade de récolte proche de 32-33%MS (matière sèche plante entière) et ensiler la totalité de ses parcelles dans la fourchette 31-35 % de MS, l’anticipation est nécessaire. Cela est d’autant plus important les années ou le déficit hydrique est présent de manière précoce dans le cycle (à partir de la floraison).
Dès la floraison du maïs, il est possible de faire une première estimation de la date de récolte.
Le chiffre du mois : 45 à 70 jours c’est la période nécessaire pour atteindre le stade cible 32-33% de matière sèche plante entière à partir de la floraison femelle, selon les régions et le climat.
MAÏS FOURRAGE : QUELLES MÉTHODES POUR PRÉDIRE AU MIEUX LA DATE DE RÉCOLTE ?
La récolte du maïs fourrage au stade 32-33 % de matière sèche plante entière est un objectif qui permet d’assurer à la fois le rendement et la valeur alimentaire. En effet, un maïs récolté trop sec (au-delà de 35 % de MS) verra sa digestibilité des 2 parties de la plante dégradée (amidon des grains et tiges + feuilles). En outre, il sera plus difficile à tasser/conserver. A partir de la floraison et dans les semaines qui suivent, plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour prédire ce stade clé : les modèles de prévisions et les observations au champ se complètent utilement.
RETOUR SUR LE DÉBUT DE CAMPAGNE
Des conditions climatiques printanières contrastées qui permettent des semis précoces dans les régions au nord de la Loire
Contrairement à l’année 2024, les semis ont pu démarrer dès la 2ème décade d’avril dans de nombreuses régions de la moitié nord de la France (Grand Est, Bourgogne, Hauts-de-France, Normandie, Île de France, Centre, Pays de la Loire) à l’exception de la Bretagne où les semis ont été réalisés à partir de la fin avril. Les conditions plus humides au sud de la Loire ont eu pour conséquence des semis plus tardifs qu’à l’accoutumée sur ces régions. Sur les mois de mai et surtout juin, l’écart à la moyenne de la température en °C du 1er au 30 juin est excédentaire par rapport à la normale (période 2004-2023). Cela entraîne une croissance rapide des maïs et une floraison précoce. Selon le contexte pédoclimatique et la date de semis, celle-ci peut avoir jusqu’à 10 jours d’avance par rapport à la moyenne.
Prévision de la date de récolte à partir de la floraison au moyen des sommes de températures (modélisation)
Identifier cette date est d’autant plus important cette année au vu des cumuls de T°C, mais aussi des croissances et de l’état de confort hydrique des maïs parfois hétérogènes entre parcelles. Selon les secteurs et le potentiel de sol des parcelles, le cumul de températures et l’état de stress hydrique risque de précocifier de manière plus ou moins importante la récolte fourrage. Durant l’été, comme depuis plusieurs années, des cartes de prévisions de date de début de récolte par secteur seront publiées par Arvalis à partir de fin juillet puis courant août permettant de préciser ces calculs en intégrant la météo réelle depuis la date de floraison.
Effectuer des observations au champ
Tout d’abord, rappelons que pour observer les grains ou prélever des plantes
en vue d’une analyse de matière sèche, il est indispensable d’éviter les rangs de bordure, de rentrer à l’intérieur de la parcelle, et de repérer une zone homogène, représentative de la culture. Ensuite,
3 situations peuvent se présenter :
Situation n°1 : Les plantes comportent des feuilles vertes au-dessus de l’épi, au niveau de l’épi et sous l’épi : il convient d’attendre en suivant le remplissage des grains et on prend la décision d’ensiler en fonction de la grille d’appréciation du taux de matière sèche plante entière par l’observation des grains. Néanmoins, les feuilles de ces maïs peuvent s’enrouler sur elles-mêmes (dites en forme de baïonnette). Il s’agit d’une réaction naturelle de la plante pour économiser l’eau par fermeture des stomates. La plante limite son évapotranspiration et son fonctionnement est ralenti.
Situation n°2 : Les plantes comportent des feuilles vertes au-dessus de l’épi mais sèches en dessous de l’épi. Tant qu’il reste des feuilles vertes sur le haut de la plante, celle-ci pourra, en cas de retour de pluie, reprendre son fonctionnement normal et produira à nouveau, par photosynthèse, des sucres qui serviront à remplir les grains. Pour prendre la décision d’ensiler ou non, il est essentiel de définir le stade des grains, pour cela il faut ouvrir les épis et observer le remplissage des grains par les 3 amidons laiteux, pâteux et vitreux sur une couronne centrale. Ensuite, il faut définir la composante nombre de grains par m². Pour cela, se positionner dans un endroit représentatif de la parcelle, vérifier l’écartement entre les rangs de maïs et compter le nombre d’épis par m² sur au moins 3 fois 10 m linéaires. Ensuite, on comptera le nombre de grains par épi (= nombre de rangs x nombre de grains par rang) sur au moins 3 fois 20 épis successifs. Cela permet d’approcher le nombre de grains par m² : nombre épis par m² x nombre grains par épi. Une fois le stade d’avancement du grain, l’état de l’appareil végétatif et le nombre
de grains définis, reportez-vous au tableau correspondant ci-dessous pour connaître la conduite à tenir.
FORMATIONS
Diagnostic du maïs fourrage avant récolte
Plusieurs sessions :
– 28 août à PLOERMEL (56),
– 4 septembre à SAINT HILAIRE EN WOEVRE (55)
Produire, récolter et conserver
le maïs fourrage pour optimiser rendement et qualité
Cycle de formation à distance – 4*1h30,
les 13 janvier, 10 février, 7 avril et 23 juin
Plus de renseignements et inscription sur : https://www.arvalis.fr/formations/cultures/fourrages
ÉVÉNEMENTS
Sommet de l’élevage : du 7 au 10 octobre
ARVALIS sera au Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand sur un stand Arvalis / La ferme des Bordes et animera 8 conférences sur des sujets variés allant de l’évaluation de la fertilité biologique des sols, les leviers agronomiques pour réduire le risque mycotoxines sur maïs et la production, récolte et conservation du maïs épi.
Les Méca-Culturales : ARVALIS et les CUMA du bassin de l’Adour vous proposent 2 salons en 1 en 2025
Les Culturales et les CUMA du bassin de l’Adour s’associent pour un événement commun ! Nous vous donnons rendez vous les 10 et 11 septembre 2025 à Saint-Agnet dans les Landes (40). Ce salon agricole au champ inédit combinera les innovations agronomiques, techniques et du machinisme agricole. Il s’adresse aux producteurs de cultures d’été à la recherche d’itinéraires techniques innovants et performants pour leurs exploitations.