MONDE : Diminution des échanges mondiaux de maïs
Du 13 au 20 mai, les cours de l’échéance juillet à Chicago ont perdu 1 $/t pour se situer à 306 $/t. Dans son rapport de mai, par rapport à avril, au niveau mondial, l’IGC revoit en baisse de 4 Mt la production pour la campagne en cours (1214 Mt). Celle-ci reste à un niveau record. La consommation mondiale est revue en hausse de 3 Mt (1207 Mt), elle aussi à un niveau record. Les stocks mondiaux augmentent légèrement (285 Mt). Pour la campagne 2022/23 à venir, par rapport à la campagne en cours, l’IGC prévoit une baisse de 2% de la production mondiale (1184 Mt) du fait de la baisse des surfaces en Ukraine et aux USA. La consommation serait en recul de 1% (1200 Mt) tandis que les échanges mondiaux se contracteraient pour la seconde campagne consécutive avec une baisse de 5% (166 Mt) du fait de la guerre en Ukraine. Les stocks mondiaux seraient en repli de 5% (269 Mt) du fait d’une baisse marquée en Chine. Aux Etats-Unis, au 16/05, 49% des maïs étaient semés et 14% avaient levé contre respectivement 67% et 32% à cette date en moyenne (2017-2021). Les retards persistent du fait d’une météo très humide. Elle devrait rester défavorable cette semaine, d’importantes pluies sont attendues sur la Corn Belt. Cette situation diminue la probabilité de surfaces semées plus importantes que celles projetées jusqu’à présent par l’USDA malgré un contexte de marché favorable. La semaine passée, les contractualisations à l’export se situaient dans les attentes des opérateurs avec en particulier 544 Kt achetées par la Chine pour la prochaine campagne. La production d’éthanol restait stable (991 Kbarils/jour). En Chine, l’assouplissement des restrictions sanitaires à Shangaï devrait atténuer les tensions sur le fret mondial. Au Brésil, la sécheresse se renforce sur le Centre-Ouest (Mato Grosso, Goiás). Dans le sud du pays, notamment au Paraná (2e producteur de maïs safrinha) ce sont les gels précoces qui menacent alors que les maïs safrinha sont en phase de pollinisation et, pour les plus avancés, en phase de remplissage du grain. En Argentine, les cotations FOB restent sous pression de l’avancée de la récolte, malgré sa lenteur. Au 19/05, 27% des maïs étaient récoltés.
EUROPE : Diversification des origines importées
Au 19/05, en Ukraine, un peu plus de 4,2 Mha de maïs ont été semés, soit environ 80% des surfaces de la campagne 2021/22, rejoignant les scénarios les plus optimistes d’une baisse de surfaces de 20% en 2022/23. La Commission Européenne tente de faciliter les exportations de produits agricoles ukrainiens. Malgré cela, l’UE diversifie l’origine de ses importations de maïs du fait des difficultés logistiques majeures. Au 16/05, elle a déjà importé près de 459 Kt de maïs américain et 1,2 Mt d’autres origines mineures (Moldavie, Afrique du Sud…). Les tensions sur le marché de l’énergie persistent. La Russie a stoppé ses exportations de gaz vers la Finlande du fait de son rapprochement avec l’OTAN
FRANCE : le maïs compétitif en FAB
Selon CéréObs, au 16/05, les semis étaient pratiquement achevés. 88% des maïs avaient levé et 12% avaient atteint le stade 6-8 feuilles visibles contre respectivement 82% et 5% à la même date en 2021. 93% des maïs étaient en conditions « bonnes à très bonnes », en recul de 2 points par rapport au 09/05. Malgré des orages localisés, les pluies se font toujours attendre sur une grande partie du territoire. Le début de semaine devrait être pluvieux. Le maïs français perd en compétitivité à l’export face au maïs US mais reste compétitif en FAB du fait de sa disponibilité et de l’écart de prix avec le blé.