Lettre des Marchés N°801

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MONDE : Vers un accord Chine-Etats-Unis

Du 17/10 au 24/10, le cours de l’échéance décembre à Chicago a gagné 1 $/t pour se situer à 168 $/t. Les prix à Chicago se raffermissent sous l’effet de la tournée diplomatique de D.Trump en Asie marquée par des accords sur les produits agricoles américains. Ils sont ainsi venus buter sur la résistance des 4,3 $/boisseau (169 $/t) établie au début de l’été. La perspective d’un accord sino-américain en fin de semaine rend les opérateurs particulièrement optimistes.
Ces annonces diplomatiques ont d’autant plus d’effet que les publications de l’USDA sont singulièrement réduites du fait de la poursuite du « shutdown ». Les chargements à l’export ont atteint 1,2 Mt aux Etats-Unis la semaine passée,
dans le bas des attentes des opérateurs. Ces derniers se réjouissent des signaux positifs à propos d’un accord sur les produits agricoles entre la Chine et les Etats- Unis. Des engagements sur les achats de soja, au point mort actuellement,
soulagerait une partie du risque de maintien de surfaces de maïs élevées l’an prochain aux Etats-Unis.
La production d’éthanol se montre très dynamique, avec 1112 barils/jours et des stocks sous les 22 millions de barils, ce pour répondre à la demande américaine mais également à l’export. Les opérateurs suivent avec attention le retour du baril de pétrole au-delà des 60 $, conséquence des sanctions américaines sur le pétrole russe et des fortes tensions avec le Venezuela. En Argentine, la campagne d’export ralentit et laisse des marchés à l’origine brésilienne, au Vietnam comme dans le bassin méditerranéen. Au Brésil, le retard des semis de soja, précédant le maïs safrinha (2e récolte), se
maintient dans le Centre-Ouest. L’arrivée de pluies cette semaine devrait toutefois permettre de rattraper ce retard compte-tenu des largeurs de travail communément rencontrées dans cette région.

EUROPE : Inquiétude sur la qualité sanitaire en Ukraine

En Ukraine, la récolte se déroule toujours lentement du fait des pluies et de l’humidité élevée du grain, nécessitant plus de séchage qu’à l’accoutumée. Les opérateurs locaux s’inquiètent de la dégradation de la qualité sanitaire du grain,
en particulier dans le nord de la zone de production. A date, environ un tiers du maïs a été récolté, cela maintient la fermeté des prix ukrainiens. Les pluies pénalisent également les chantiers de récolte en Pologne et en Roumanie.
L’absence de baisse de taux aux Etats-Unis et les piètres performances économiques en zone euro permettent la stabilisation de l’euro à 1,16 dollar. Le risque d’influenza aviaire s’accentue partout en Europe avec des claustrations en France et aux Pays-Bas et des abattages de volailles en Espagne et en Allemagne.

FRANCE : Demande présente à l’export

Au 20/10, selon CéréObs, 75% des maïs étaient récoltés contre 63% en moyenne à date. En octobre, par rapport à septembre, Agreste revoit en hausse la production de maïs française, à 13,5 Mt (+144 Kt) contre 12,9 Mt pour Arvalis.
La semaine passée, l’échéance novembre 2025 d’Euronext a perdu 1 € /t et s’est située à 183 €/t. Les prix physiques restent également stables et s’affichent entre 155 et 180 €/t selon les régions. En alimentation animale, le maïs continue de subir la forte concurrence du blé fourrager. A l’export, le retard de la récolte ukrainienne ouvre des opportunités sur le Benelux tandis que l’Espagne reste aux achats. La disponibilité de camions sur le Sud-Ouest est cependant limitée.