MONDE : Compétitivité du maïs américain en Asie
Du 30/05 au 06/06, le cours de l’échéance juillet à Chicago est resté relativement stable pour se situer à 175 $/t. Les opérateurs se concentreront ce jeudi sur la
publication du rapport mensuel de l’USDA. Au 08/06, aux Etats-Unis, les semis étaient presque terminés et 87% des maïs étaient levés, un chiffre similaire à la moyenne à cette date. Malgré des semis rapides, le temps frais qui a dominé la Corn Belt n’a pas permis de confirmer cette avance. 71% des maïs étaient en conditions « bonnes à excellentes », en hausse de 2 points sur une semaine. La semaine passée aux Etats-Unis, les contractualisations à l’export ont atteint 942 Kt, dans les attentes des opérateurs. Le total des contractualisations et des volumes exportés a atteint la cible d’exportation projetée par l’USDA pour la campagne en cours dans son dernier bilan (66 Mt). Par ailleurs, les opérateurs rapportent la vente de 4 navires à destination de la Corée du Sud pour un chargement Pacifique Nord-Ouest, confirmant la compétitivité du maïs américain sur les marchés asiatiques malgré la concurrence brésilienne. Ces éléments devraient pousser l’USDA à revoir à la hausse les projections d’exportation pour 2023/24, ce qui devrait permettre une révision en baisse des stocks pour la campagne en cours comme pour 2025/2026. Au Brésil, au 06/06, 7,5% des maïs safrinha étaient récoltés contre 4% en moyenne à cette date. Des gelées très tardives ont touché le Sud et le Centre Sud la semaine passée, ce qui a pu affecter le remplissage du grain. De nouveaux pays ont suspendu leurs importations de volailles brésiliennes, dont le pays est le 1er exportateur mondial, du fait de cas d’influenza aviaire. Si la situation perdurait, cela pourrait à terme libérer des volumes de maïs et augmenter le disponible exportable brésilien. En Argentine, le gouvernement prévoit une hausse des taxes à l’exportation sur les produits agricoles à partir du 1er juillet. Pour le maïs, celles-ci retrouveraient leur niveau de 12% contre 9,5% à l’heure actuelle.
EUROPE : Pause dans les baisses de taux de la BCE
La Banque Centrale Européenne a annoncé une baisse de taux de 25 points de base la semaine passée, ramenant ses taux directeurs à 2% tout en annonçant une pause dans cette politique. Cette annonce a conduit à un nouveau renforcement de l’euro qui reste sur un niveau préjudiciable pour les céréales européennes.
Les opérations ukrainiennes en Russie la semaine passée on fait craindre des risques renouvelés pour le commerce des céréales en Mer Noire faisant brièvement réagir les marchés à la hausse la semaine passée. La Russie poursuit sa baisse des taxes à l’export. En maïs celles-ci sont désormais d’environ 4 €/t, 10 fois moins qu’en début d’année. En Serbie, le groupe moldave Transoil a annoncé la construction d’une amidonnerie qui devrait à terme consommer 230 Kt de maïs par an.
FRANCE : Activité réduite
Au 02/06, 66% des maïs étaient au stade 6-8 feuilles selon CéréObs contre 51% en moyenne à cette date. 85% des maïs étaient en conditions « bonnes à très bonnes », un chiffre égal à la semaine précédente. Le temps reste chaud et les pluies éparses sur les deux tiers nord du pays. La semaine passée, l’échéance novembre 2025 d’Euronext a gagné 0,5 €/t pour se situer à 199,25 €/t. Les prix physiques pour la fin de campagne ont évolué en ordre dispersé et se sont situés entre 165 et 185 €/t selon les régions.
L’activité reste réduite tant pour la récolte 2024 qu’en nouvelle récolte.