MONDE : Le coronavirus affecte les cours mondiaux

Du 24/01 au 31/01, les cours de l’échéance mars à Chicago ont perdu 2,4 $/t pour se situer à 150 $/t. Malgré de bonnes ventes à l’export la semaine passée (1,2 Mt), le marché du maïs a connu une forte baisse. En effet, comme tous les marchés boursiers, et particulièrement les marchés de matières premières, il est affecté par l’éclatement de l’épidémie de coronavirus en Chine. Celle-ci fait peser des craintes sur la croissance chinoise et donc la croissance mondiale. Elle rend aussi plus difficile pour la Chine, le respect de l’accord commercial conclu avec les États-Unis à la mi-janvier. Dans ce contexte, les fonds non-commerciaux ont réduit leur position « short » afin de bénéficier de la baisse des cours (vente à découvert). En Argentine, des pluies sur le nord du pays devraient faciliter les derniers semis. Ils sont désormais réalisés à 97 %. Les maïs sont à 60% en conditions de cultures « bonnes à excellentes », un chiffre stable par rapport à la semaine passée. Des pluies sur toute la zone de production sont attendues cette semaine alors que les maïs précoces remplissent leurs grains et que les maïs tardifs entrent en floraison. Au Brésil, au 29/01, 3 % des maïs safrinha étaient semés contre 8% en moyenne sur 5 ans. La récolte de soja, déjà reculée par des semis tardifs, est aussi ralentie par les pluies. Les producteurs de certains États demandent des dérogations pour reculer la date limite de semis des maïs safrinha. Sur le mois de janvier, les prix du soja sont en forte baisse (-40 €/t à Chicago). Si cette baisse se maintient, cela pourrait favoriser la sole de maïs américaine au printemps, d’ores et déjà prévue en hausse. Cela s’explique par les perspectives de production en Amérique du sud. La récolte Argentine devrait être proche de ses maximas historiques avec 53 Mt et le Brésil devrait connaître un nouveau record avec 123 Mt. Cela intervient dans un contexte de faible demande chinoise, accentuée par l’épidémie actuelle, et de faiblesse du real brésilien face au dollar.

EUROPE : Révision à la hausse des importations UE

Dans le contexte de l’épidémie de Coronavirus en Chine, les cours de l’échéance mars d’Euronext ont cédé 3,5 €/t, entre le 24/01 et le 31/01, pour se situer à 168,5 €/t. Au 26/01, l’UE avait importé 12,6 Mt de maïs soit 1 Mt de moins qu’à la même date lors de la campagne 2018/19 et 3 Mt de plus qu’en moyenne sur les 3 dernières campagnes. Si le rythme des importations tend à ralentir, la Commission Européenne a revu en hausse, dans son bilan de janvier, la prévision d’importations à 20 Mt contre 19 Mt en décembre. Les utilisations restant inchangées, les stocks finaux gagnent 1Mt à 25 Mt. Le rapport MARS fait état d’un déficit pluviométrique important à l’automne dans les Balkans et dans l’ouest de l’Ukraine. Des pluies importantes sont attendues ce mois sur ces zones.

FRANCE : Incorporation du maïs chez les FAB

Selon FranceAgriMer, au 1er janvier, les FAB avaient utilisé 1,3 Mt de maïs soit un peu plus de la moitié de la prévision actuelle (2,5 Mt). Les FAB bretons ont incorporé 328 Kt au 1er janvier, un recul de 32% par rapport à la campagne précédente. L’écart de prix du blé avec l’orge et le maïs a toutefois dû, depuis, conduire à une reformulation au profit de ces deux dernières céréales.